26 septembre 2013

Actualité académique

Le SNES Bretagne s’adresse à ses syndiqués

Le SNES-Bretagne vous adresse son programme de stages syndicaux pour les prochains mois.
Le succès rencontré ces dernières années nous a incités à poursuivre la réflexion sur des sujets qui
traversent notre quotidien professionnel que l’on soit enseignant, CPE ou COPsy : l’évaluation des
élèves, les difficultés scolaires, les garçons dans l’école, les sciences dans la culture commune.

Parce que notre expertise professionnelle est un atout sans pareil pour faire réfléchir les élèves,
favoriser l’activité de tous, travailler des contenus exigeants et parfois encyclopédiques, ces stages
s’inscrivent pleinement dans notre travail syndical, d’autant que notre formation continue, annoncée
comme une future mission de l’ESPE (école supérieure du professorat et de l’éducation) tarde toujours
à répondre aux nouvelles problématiques auxquelles nous sommes confrontés.

Au coeur de la Réforme Peillon, l’ESPE se met en place dans la douleur : bricolages et insuffisances
rendent d’ores et déjà difficile le quotidien pour les étudiants, EAP (emplois d’avenir professeur),
CAD2 (contractuels admissibles), mais aussi pour les nombreux collègues tuteurs engagés dans
leur accompagnement.

Des AG sont organisées par le SNES le 3 octobre à l’ESPE-Rennes et le 10 à l’ESPE-Brest afin
de faire le point sur la situation et organiser l’action. N’hésitez-pas à en informer vos jeunes collègues.
Classes surchargées, conditions de travail dégradées, difficultés d’accueil dans les lycées et collèges
publics de l’académie : sur le terrain, la rentrée 2013 est bien loin de la « refondation » affichée
par la loi de programmation scolaire de Vincent Peillon. Au risque de décevoir les jeunes et leurs familles
qui ont placé leurs attentes dans l’accès aux qualifications. Au mépris des personnels, toujours
davantage « sous pression », aux prises avec des injonctions multiples qui déstabilisent leurs métiers.

Porteur d’un projet réellement ambitieux pour le second degré, le SNES continue d’exiger un
investissement éducatif à la hauteur des besoins, et notamment la construction de nouveaux établissements
publics en Bretagne. L’engagement du Ministre devant la nation de poursuivre la démocratisation
du système éducatif ne pourra pas non plus se faire sans des personnels revalorisés et
reconnus pour leur expertise professionnelle.
Après des années d’attaques et de mépris, nos professions n’ont que trop attendu ; le désarroi,
le désespoir parfois, sont palpables. Agissant au quotidien auprès des collègues, les militants du SNES
et de la FSU font entendre la voix du « travail réel » trop souvent masqué par la parole institutionnelle.
Les collègues de STI, de langues vivantes, d’histoire-géographie, les collègues de technologie… la liste
des disciplines touchées par des réformes bâclées voire destructrices ne cesse de s’allonger.

Et comme si cela ne suffisait pas, le dogme du socle commun en collège et la réforme des lycées
sont vécus par beaucoup comme une perte de sens, loin de la transmission des savoirs auxquels ils
restent attachés. Quant aux COPsy et CPE, les tentatives de les détourner de leurs missions se font
de plus en plus pressantes.

Nos élus utilisent toutes les ressources de l’action syndicale – aujourd’hui les CHS-CT, comités
d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail – pour faire reconnaître la difficulté, et parfois les
risques de nos métiers.

Après sa « refondation », le Ministre ouvrira plusieurs chantiers dans les semaines à venir
jusqu’en février 2014. Ceux-ci porteront, pour ce qui nous concerne directement sur un bilan du lycée
et des réformes Darcos-Chatel, sur l’avenir du collège et de l’éducation prioritaire, et enfin, sur l’évolution
de nos métiers et des missions. Pour ce dernier point, la réflexion pourrait être l’occasion d’interpeller
le ministre sur nos attentes et sur les besoins des personnels.
La prise en compte du travail réel, de meilleures rémunérations et du temps dégagé pour le
travail en équipe, nécessaire pour répondre aux difficultés scolaires, sont attendus de tous. L’aménagement
des fins de carrière dans nos métiers pour prendre en compte l’usure professionnelle, une
vraie réforme de la formation initiale et continue et l’accès à la titularisation des collègues non-titulaires
ne pourront pas être écartés des discussions par le Ministre, tant les mécontentements s’expriment
sur ces sujets.

Comme lors des débats sur la Refondation, la confrontation sera vive avec les tenants de choix
que nous combattons : le retour de la bivalence au collège, la réduction des heures statutaires, l’allongement
et l’annualisation du temps de travail sans compensation, le contrôle continu à chaque
examen, le renforcement des attributions du chef d’établissement... L’implication et les propositions
des collègues seront déterminantes pour déjouer ces tentatives afin d’éviter de nouvelles dégradations
pour nos métiers et pour le second degré.
Le SNES informera régulièrement la profession pour l’impliquer et la mobiliser par différentes
initiatives.

Des Assises nationales sur le métier, présentées dans le programme des stages joint, le 12
décembre à Rennes, en seront un temps fort : le SNES-Bretagne vous invite à participer à cet événement
qui aura une couverture nationale. Inscrivez-vous sans plus attendre.

Gwénaël LE PAIH
Secrétaire général du SNES-Bretagne

Frédérique LALYS
Secrétaire académique
en charge de la formation syndicale