Depuis 1999 et la parution du décret régissant leurs missions en lieu et place des anciens TA et TR, le SNES n’a eu de cesse d’être aux côtés des TZR pour lutter contre les attaques successives dont ils ont été victimes :

-non-respect des disciplines de recrutement et qualifications

Voir par exemple l’action menée en 2002-2003 avec les collègues de physique-appliquée, les interventions systématiques au rectorat pour venir en aide aux collègues affectés arbitrairement en documentation ou, tout récemment, la victoire obtenue à l’arrachée par le SNES pour les collègues TZR que le rectorat voulait contraindre à assurer des missions de COPsy.

-affectations éloignées voire hors-zone

C’est un point que nous évoquons à chaque audience que nous avons avec le recteur ou ses représentants. C’est aussi pour cela que nous continuons de réclamer le retour à 16 zones. Si nous devons reconnaître que la bataille menée en 2004 en réponse à l’élargissement des ZR a été perdue, nous continuons de prendre la défense des collègues mal affectés dès qu’ils nous sollicitent.

-difficultés financières croissantes, liées directement à l’exercice de leur mission

Dès l’origine, les militants du SNES académiques se sont montrés particulièrement vigilants sur ce point. A force d’interventions auprès du rectorat, des pratiques comme les modifications arbitraires de rattachement ou l’édition d’arrêtés antidatés a cessé dans notre académie. Quant à l’ISSR, nous avons réussi à faire en sorte que le paiement en soit effectif dès qu’un TZR quitte son établissement de rattachement au lendemain de la rentrée pour effectuer une suppléance. Le rectorat faisait en effet une lecture plus que restrictive des textes réglementaires à ce sujet. Rappelons au passage que si l’académie de Rennes est la dernière à avoir adopté la proratisation de l’ISSR, c’est peut-être que le rectorat avait compris qu’ajouter cette décision aux autres mesures qui touchent les TZR risquait bel et bien de mettre le feu aux poudres.

Aujourd’hui, le SNES attend toujours que les engagements pris par le Recteur Carpentier (lors d’une audience avec qu’il avait eue avec lui) quant à une prise en charge des frais même pour les collègues affectés à l’année se traduisent en actes.

-barème

Contrairement à ce que prétend le rectorat, il existe des académies où le barème tel qu’il existait jusqu’en 2007 (20 points par an sur tous les voeux) prévaut toujours. Face au refus du rectorat de maintenir ce barème, ce que nous continuons de demander, nous avons obtenu un barème qui, s’il ne s’applique pas à tous les voeux, permet au moins aux TZR de ne pas se voir purement et simplement dépossédés de centaines de points. Si ce barème n’a pas suffisamment permis aux TZR d’obtenir des postes fixes, c’est plus faute de postes que faute de points ! La lutte contre les HS et pour le maintien des postes est donc aussi une lutte pour que les TZR obtiennent enfin la stabilisation qu’ils attendent.

Depuis l’année scolaire 2007-2008, conscient de la nécessité de mener une lutte unitaire pour défendre les TZR dont la situation continue de se dégrader, le SNES s’est engagé dans la construction d’une intersyndicale dont vous avez tous pu suivre les différentes actions. Du conseil syndical SNES du 13 novembre 2007 (plus de 80 collègues présents à Rennes) suivi d’une audience au rectorat, à l’audience intersyndicale avec le recteur en passant par les rassemblements du 30 mars, du 10 juillet, du 3 septembre 2008, les militants du SNES ont pris toute leur part aux actions menées pour les TZR. On peut pour en juger se reporter à nos publications et/ou au site www.rennes.snes.edu. Nous sommes convaincus qu’il faut, pour gagner face au rectorat et bloquer toute nouvelle dégradation, maintenir un front commun et sans faille de toutes les organisations syndicales.

Nous sommes donc pour le moins surpris qu’à l’heure actuelle des attaques en règle soient menées contre le SNES. La surprise est d’autant plus grande que ces attaques proviennent d’adhérents ou de militants d’organisations qui font partie de cette intersyndicale !!! Il ne faut cependant pas oublier que s’ouvre actuellement la campagne pour les élections professionnelles. Le SNES, syndicat majoritaire dans le second degré devient donc une cible privilégiée, et apparemment pas seulement pour le gouvernement !

Plutôt que de nous livrer à de vaines polémiques, nous souhaitons par ce courrier rappeler ce qu’est réellement l’action du SNES. Si elle n’est malheureusement pas toujours couronnée de succès, nous la souhaitons déterminée et efficace. Nous souhaitons surtout y associer le plus de collègues possible de manière à en accroître la portée.