Le texte officiel :
Le BO N° 40 du 29/10/09 qui met en place le livret de compétences et l’histoire des arts
La position du SNES :
« Le SNES appelle les collègues à ne rien se laisser imposer et à construire collectivement le refus de la validation du socle commun par le livret de connaissances et de compétences et, en l’absence de réel cadrage national, l’expérimentation de l’épreuve d’histoire des arts ».
Le livret de compétences
Les grilles de référence pour évaluer l’acquisition du socle
La position du SNES et ses propositions sur le socle commun
L’analyse dus snes sur le livret de compétences
Pour agir :
Une motion à discuter en AG et à présenter en CA
Motion sur le socle commun
Nous, personnels enseignants du collège …………….., nous inquiétons des conditions dans lesquelles l’évaluation du socle commun se met en place et dénonçons les conséquences néfastes de sa mise en œuvre.
Nous refusons de participer à la validation du socle commun de connaissances et de compétences pour les raisons suivantes :
Nous constatons l’absence de bilan officiel des expérimentations successives.
Nous refusons d’être obligés d’évaluer selon deux modalités (socle et évaluation chiffrée) obligatoires pour l’obtention du brevet et l’orientation.
Nous constatons que la mise en place de cette évaluation reste très floue : combien l’élève doit-il maîtriser d’items pour que chaque domaine soit validé ? Combien l’élève doit-il maîtriser de domaines pour que la compétence soit validée ? Tous ? Au moins un ? Un seul ? Plus ? Tout est-il laissé à l’appréciation de l’équipe pédagogique ?
Nous soulignons que la charge de travail supplémentaire pour valider les différents domaines risque d’être considérable pour les personnels, et notamment pour le professeur principal, chargé de faire la synthèse des items validés par chacun de ses collègues, tout cela au détriment des autres tâches nécessaires à la réussite des élèves.
En outre, aucune décharge, aucun temps de concertation, aucune revalorisation ne sont prévus pour cette charge de travail supplémentaire.
Par ailleurs, nous craignons que le socle commun dénature nos missions.
En effet, nous risquons de passer plus de temps à évaluer et à rendre compte de nos évaluations qu’à faire acquérir des savoirs aux élèves.
Nous aurons à valider des compétences qui ne relèvent pas de nos champs disciplinaires.
Sa mise en place constitue une véritable usine à gaz pour l’ensemble des enseignants appelés à évaluer des compétences qui correspondent plus ou moins à leurs disciplines, ou sont, pour les piliers 6 et 7, plus transversales. On nous demande d’évaluer ce qui relève de l’attitude, du comportement, ce qui soulève un certain nombre de problèmes éthiques.
L’évaluation binaire n’est pas sans poser problème : quand peut-on estimer qu’une compétence est ou n’est pas acquise ? Qui le fait quand il s’agit d’une compétence transversale ? Lorsqu’elle l’est, est-ce une fois pour toute ?
Nous ne voyons pas en quoi cette évaluation permettra de mieux faire réussir les élèves. Le livret de compétences, s’il ne s’accompagne pas d’une mise à disposition de moyens pour remédier aux difficultés qu’il permet de repérer, est une supercherie. Affirmer une exigence (taux de validation du socle commun) sans décliner les moyens que l’on va donner pour atteindre ce but relève de la démagogie.
Enfin, ce nouveau mode d’évaluation, pose des questions auxquelles il ne nous est pas donné de réponses : à quoi sert ce livret ? A justifier que les élèves qui sont en difficulté doivent quitter le système scolaire au plus vite ? A l’orientation, dans la logique actuelle des certifications, dans le monde du travail ? Ce livret sera-t-il vraiment un élément d’informations plus lisible pour l’extérieur et en particulier pour les parents ?
Nous ne voulons pas participer à cette validation que nous considérons en l’état actuel des choses comme une mascarade, d’autant plus scandaleuse que nos élèves risquent d’en faire les frais. Nous ne pouvons accepter ni les conditions de sa mise en place ni ce qu’elle induit en terme de dégradation de nos conditions de travail et d’évolution du système éducatif.