24 novembre : les rendez-vous en Bretagne :

Vannes (56) à 10h30 devant l’Inspection académique

Brest (29)11h Maison du Peuple précédée d’une réunion des personnels à 9h même lieu

Quimper (29) 11h Place de la Résistance précédée d’une réunion des
personnels à 9h aux halles Saint François

St Brieuc (22) :à 10h30 à l’IUFM de Saint Brieuc, 1 rue T Ribot puis manifestation vers la Poste (jonction avec les postiers) puis, ensemble, vers la Préfecture.

Rennes (35) à 11h devant l’inspection académique puis manifestation (avec les postiers) vers république


Déclaration préalable de la FSU au CTPA du 22 octobre 2009

L’été a été marqué par l’approfondissement de la crise économique et sociale avec la poursuite de la montée du chômage et de multiples conflits sociaux parfois emblématiques. Pourtant, le Gouvernement poursuit dans la même direction.
Si le Premier Ministre a reconnu le rôle d’amortissement des services publics, la politique budgétaire nous laisse perplexe.
L’abaissement de la TVA pour la restauration représente une baisse de recette de 3 milliards d’euros. Il supprime 27 milliards d’euros de Taxe Professionnelle, refuse de visiter les 74 milliards d’euros de niches fiscales et se prive de 15 milliards d’euros de plus value sur la vente d’actions bancaires.
La suppression des emplois publics représente une économie de 1,5 milliards d’euros. Les suppressions d’emplois de notre secteur représentent une économie budgétaire de l’ordre de 700 millions d’euros, 700 millions d’euros à mettre en regard de l’augmentation mécanique du service de la dette publique qui est de 42 milliards d’euros par mois !
L’allègement de la TVA dans les secteurs de la restauration a permis la création de 3000 emplois.
Ces 3 milliards auraient représenté la possibilité de 108000 emplois publics.

Cela se traduit dans la Fonction Publique par l’annonce de suppressions de postes d’une ampleur inégalée, le maintien d’une politique salariale qui continue à tirer l’ensemble des rémunérations vers le bas et une loi dite sur « la mobilité et les parcours professionnels » qui est une véritable boîte à outils pour faciliter les suppressions de postes et les redéploiements, et se traduira par une remise en cause des garanties statutaires et plus de précarité.

A l’Education Nationale, malgré les discours lénifiants du Ministre, la rentrée 2009 aura été marquée par les suppressions de postes au budget (13 500) s’ajoutant aux coupes des années précédentes. Chacun en connaît les conséquences : moindre scolarisation des enfants de 2 ans, classes plus chargées, baisse de l’offre de formation, remplacements mal assurés, dégradation des conditions d’emploi et de service de tous les personnels.

Concernant les personnels administratifs, à l’heure de la mise en œuvre de la prime de fonction et de résultat, matérialisation indemnitaire du culte de la performance individuelle contre la dynamique collective qui caractérise notre fonction publique, gagée sur de nouvelles suppressions massives de postes dans les services, nous voulons réaffirmer solennellement que toute nouvelle atteinte aux conditions de travail, engageant la santé de nos collègues, est absolument inacceptable et que nous appellerons les personnels à se mobiliser, à résister contre ces politiques.
Si la ligne directrice poursuivie ne devait pas être infléchie, les prochains à payer la note de cette course folle à la suppression de postes risquent bien d’être les usagers eux-mêmes. C’est pour nous inacceptable.

La rentrée 2010 ne sera guère meilleure : la politique de suppressions se poursuit inéluctablement. On pourrait se réjouir de l’engagement du Président de la République à traiter le dossier éducatif et notamment la réforme du lycée, si l’action menée depuis deux années était en rapport avec ses accents théâtraux d’appel à l’égalité et à la justice. Comment peut-on construire dans le même temps l’école de la réussite lorsqu’on annonce 16 000 suppressions d’emplois pour 2010 ?

Le Président peut multiplier les effets de tribune et vanter une politique de réduction des inégalités, les faits contredisent les propos. La politique menée n’est pas celle annoncée mais bien une politique d’appauvrissement du Service Public d’Education, de promotion des élites sans le souci de tous. C’est le sens du vide de réflexion sur le collège, de la mise en place de la Réforme Fillon du socle commun, de la promotion à tout crin de l’apprentissage, d’un discours sur le lycée qui omet la référence à l’accès de 80 % d’une classe d’âge au bac, qui oublie les lycéens de la voie professionnelle dont le sort serait réglé par la généralisation du bac pro en 3 ans.

Le discours de Nicolas Sarkozy, sur le lycée, est prudent : il prend en compte certaines demandes formulées par les lycéens, il entend la nécessité de lutter contre les déterminismes sociaux, il rassure sa majorité en précisant que cette réforme ne coutera rien. Il a entendu certaines demandes de la FSU : maintien des 3 voies de formation, rééquilibrage des filières, réforme de la série STI.

Le Président de la République a bien précisé que les arbitrages n’étaient pas encore rendus et que la concertation avec l’ensemble des partenaires et acteurs de l’Ecole devait prendre toute sa place. Dans ce cadre, nous continuerons d’avancer nos propositions car au final si certains problèmes du lycée sont posés, certaines pistes proposées sont en décalage par rapport aux réalités de la classe et de nos métiers, et d’autres sont extrêmement inquiétants comme par exemple la place et les missions des COPsy au sein de l’Education Nationale.