18 juin 2013

Actualité académique

Ouverture des commissions mouvement intra 18 juin 2013 - ordre de passage des disciplines- déclaration de la FSU

Ordre de passage des disciplines.

l’anglais risque d’être reporté en tout dernier


Déclaration préalable

Monsieur Le Recteur, Monsieur le Secrétaire Général, Mesdames, Messieurs, Chers camarades, comme le dirait notre camarade Le Restif que je salue et félicite pour ses nouvelles responsabilités.

Monsieur le Recteur, vous ouvrez solennellement aujourd’hui une nouvelle étape de la préparation de rentrée 2013 avec l’examen des affectations des personnels enseignants, personnels d’éducation et d’orientation de l’Académie de Rennes. Depuis 1999, la présence du Recteur à l’ouverture des travaux souligne l’importance des décisions qui seront prises dans cette instance paritaire.

Le statut général de la Fonction Publique organise depuis 1946 le paritarisme au sein de celle-ci. Ces textes fondateurs comme d’autres portant sur la protection sociale et la retraite sont souvent attaqués au nom de la « réforme ». Ils s’inscrivent pourtant dans le prolongement du programme du Conseil National de la Résistance, régulièrement célébrée par la République, en mai dernier par exemple à l’occasion des 70 ans de la première convocation du CNR.

Pour les élus de la FSU, la transparence des opérations de gestion des carrières, l’équité de traitement entre les personnels, l’affirmation des statuts pour contrer tout arbitraire administratif ou politique restent des principes résolument modernes et pourtant toujours fragiles.

Après plusieurs jours de travail sur le projet d’affectation, les élus du personnels rempliront en séance leur mission de contrôle paritaire et feront des propositions d’améliorations en tout point réglementaires, dans le respect des vœux et des barèmes individuels. Nous tenons à remercier l’ensemble de nos collègues de la DPE et des DOS pour leur disponibilité, l’attention portée aux échanges avec les élus, la qualité des réponses ou des documents fournis tout au long de l’année.

Les décisions d’affectation sont très attendues, parfois dans l’angoisse ou l’impatience, mais peut-on pour autant entamer les droits collectifs des personnels en fragilisant le bon déroulement et surtout l’image du travail paritaire ? A notre sens, l’Académie de Rennes peut encore enrichir la qualité du paritarisme et renoncer à la communication du projet d’affectations, comme cela tend à se généraliser dans plusieurs académies cette année.

A votre arrivée Monsieur le Recteur, vous avez insisté sur l’importance et les mérites du dialogue social. La relation avec les services en constitue l’une des facettes dans l’académie, comme les échanges contradictoires ou non lors des comités techniques.

Mais le dialogue social c’est aussi au local, dans les établissements. Force est de constater que les principes que vous défendez Monsieur Le Recteur ne sont pas encore entendus ou partagés par tous. La volonté de transparence, la consultation démocratique, la circulation des informations sont des réalités dans certains établissements mais elles doivent devenir la règle et se généraliser sans plus attendre. La FSU s’inquiète du climat dans des établissements où manifestement aucun changement n’est intervenu ces derniers mois dans les pratiques de direction.

Depuis un an, le Ministre exprime sa confiance et l’estime portée à l’ensemble des personnels de l’Éducation Nationale. La loi d’orientation fait malheureusement l’impasse sur l’amélioration de nos conditions de travail et de rémunération. La revalorisation de nos métiers doit aussi signifier plus de respect, plus de formation continue, moins de prescription pour notre action au quotidien avec les élèves. L’autonomie des établissements ne signifie pas l’autonomie du chef d’établissement et nous revendiquons bien au contraire de nouvelles relations dans les établissements.

Renforcer les équipes pluri-professionnelles avec davantage d’infirmiers, d’assistants sociaux, de CPE, de COPsy, donner du temps pour organiser les rencontres et échanger sur les tensions au travail, les méthodes et les pratiques professionnelles à construire collectivement pour y remédier, voilà de véritables leviers pour réussir cette nouvelle étape de démocratisation dont la nation a besoin.

Repérer et résoudre à temps les situations de décrochage, faire accéder tous les jeunes aux qualifications, préparer le plus grand nombre à la poursuite d’études supérieures réussies sont des enjeux partagés par tous les personnels. C’est aussi pour cela qu’ils seront toujours vent debout pour défendre les missions spécifiques des CPE, l’orientation scolaire exercée par des COPsy, la formation professionnelle initiale sous statut scolaire ou encore des épreuves terminales, anonymes et nationales des différents baccalauréats.

La rentrée 2013 sera marquée par deux évolutions majeures. D’une part la progression des effectifs dans le second degré public semble enfin devenir un dossier prioritaire. La FSU alerte depuis des années sur l’absence de réponse institutionnelle à une démographie scolaire particulièrement dynamique dans notre région. La volonté enfin affirmée en Ille et Vilaine pour aller de l’avant sur ce dossier doit maintenant s’étendre à d’autres secteurs en Bretagne, comme celui de Vannes ou Lamballe par exemple.

La volonté politique du conseil régional reste malheureusement en suspens pour prendre en compte la mesure de l’évolution des populations, dont la progression est annoncée jusque 2 040. L’état doit aussi accompagner cette dynamique et attribuer à l’Académie les moyens nécessaires à l’accueil de tous les jeunes qui souhaitent accéder au réseau public.

La réforme de la formation des maîtres sera d’autre part un élément déterminant de la rentrée 2013. Nos professions qui ont défendu de toutes leurs forces la formation des maîtres sous Chatel, pouvaient entendre qu’il fallait du temps pour reconstruire ce qui a été saccagé. L’ESPE, école supérieure du professorat et de l’éducation, devra donc convaincre dès septembre qu’elle est en mesure de porter une formation en alternance ambitieuse, tout à la fois universitaire et professionnalisante autour des équipes ESPE véritablement pluricatégorielles…

Mais cette précipitation dans la création de l’ESPE, faisant craindre des périodes transitoires tourmentées, plus encore la baisse de salaire annoncée pour les fonctionnaires-stagiaires à compter de la rentrée 2014 sont de bien mauvais signaux adressés aux étudiants par le ministre. Ce n’est certainement pas ainsi que l’on revalorisera nos métiers et les filières universitaires qui y préparent. La refondation passe bien par la remise en cause des choix politiques d’austérité pour prérecruter immédiatement, former les personnels de demain avec des moyens supplémentaires notamment pour décharger les tuteurs.

Malheureusement, les stagiaires à la rentrée, aux statuts et horaires bien différents, auront tous pour point commun d’être attendus comme moyens d’enseignement. La qualité des supports pour accueillir dans les meilleures conditions nos jeunes collègues, l’organisation de leur service, le volontariat et les missions des conseillers pédagogiques sont des points qui doivent être précisés aux équipes sans plus attendre alors que les conseils d’enseignement commencent à se tenir dans les établissements.

Les réserves de postes définitifs ou provisoires vont immanquablement réduire les possibilités d’affectations des titulaires et de recrutements pour les non-titulaires. Vous aurez à veiller, Monsieur le Recteur, à l’intérêt de tous pour qu’aucune situation ne soit en définitive dégradée et pour écarter toute tentative visant à opposer les personnels.

C’est pourquoi nous vous demanderons de réexaminer le moment venu certaines décisions d’affectation ou d’étendre les droits pour les remboursements de frais de déplacement. Nous continuons par ailleurs de revendiquer que toutes les affectations ou tous les recrutements qui interviendront dans le mouvement provisoire soient discutés dans des groupes de travail paritaires selon un calendrier qu’il conviendrait de négocier. La complexité des opérations d’affectations des stagiaires, les conséquences pour les autres personnels, les impératifs de délais pour rechercher au plus vite les meilleures solutions sont autant de raisons que l’administration doit entendre pour accompagner du regard paritaire les services du rectorat.

Monsieur le Recteur pour finir, l’ensemble des élus de la FSU tenait à remercier Christelle Carnet, notre commissaire paritaire, documentaliste au lycée de Guer. Elle nous quitte pour les vents chauds de la Polynésie où elle prendra son poste à la rentrée. Christelle a particulièrement agi depuis plus de 13 ans pour améliorer le sort des collègues non-titulaires de l’académie, tout en se confrontant avec succès à la rigueur algorithmique des mutations. Nous la remercions de tout cœur et tenterons de patienter jusqu’à son retour.