La Ministre de la Fonction Publique, Marylise Lebranchu a
ouvert des discussions, tout en confirmant le gel du point
d’indice, sur « l’avenir de la Fonction Publique : la modernisation
des Parcours Professionnels, des Carrières et des
Rémunérations (PPCR) ». Derrière ce long intitulé se jouent
des évolutions majeures dans les trois versants de la Fonction
Publique. Mi-juillet, les syndicats ont reçu le projet définitif
d’accord-cadre pour lequel la Ministre attend un
accord majoritaire avant l’automne. Comme le projet favorise
la rémunération indiciaire en transformant des
primes en points d’indice (ce qui est profitable dans le calcul
des pensions), l’accord prévoit un volet conséquent de
revalorisation des catégories C et B de la fonction publique.
S’il est validé, il donnera lieu ensuite à des transpositions
dans chaque ministère. Dans celui de l’Éducation
nationale, ces propositions salariales ouvrent enfin le dossier
des grilles de rémunération des enseignants, CPE et
COPsy. Elles correspondent à une légère progression échelonnée
du nombre de points d’indice de chaque échelon.
Cela représenterait un gain d’une centaine d’euros nets environ
pour les débuts de carrière (des certifiés et assimilés)
en 2017. Ensuite et à terme en 2020, un 8e échelon de
la hors-classe est annoncé, accessible à tous dans une carrière
complète toujours en deux grades (indice terminal
repoussé de l’indice 783 à 821) soit une centaine d’euros
nets pour le traitement puis autant sur les pensions (pour
des carrières pleines). Les dates d’application n’échapperont
évidemment à personne... Le SNES a donc fait le choix
d’organiser très vite à la rentrée une consultation nationale
de ses adhérents afin que chacun-e puisse s’exprimer sur
la position que devra prendre la FSU. Les publications nationales
du SNES et de la FSU y reviendront très largement
dans les tout prochains jours.
Martin Georges Saint-Marc
Gwénaël le Paih