26 mars 2009

Carrière et mutations

Projet d’affectation communiqué par le rectorat… ou comment fragiliser un droit collectif !

Sous couvert d’informer les candidats de l’INTRA au plus vite (mais pas mieux ni au plus fiable…), le rectorat se prépare à dévoiler à chaque candidat, 10 jours avant les commissions paritaires, le résultat des mutations ! Ces résultats ne sont pas ceux travaillés en commissions paritaires en présence des élus du personnel : c’est le projet individuel de mutation (ou de non mutation) prévu par le logiciel de la DPE qui sera communiqué.

Les élus pourront-ils encore agir ensuite sur le mouvement et corriger les erreurs du logiciel, proposer des chaînes d’affectation pour améliorer les situations dans le respect des règles, des barèmes et de la transparence propre à ces opérations ? Nous craignons en effet qu’après avoir annoncé des affectations qui finalement s’avèreraient incorrectes, l’administration, au prétexte de rester le plus proche possible des annonces faites aux collègues, renonce aux corrections nécessaires ou aux améliorations règlementaires. C’est le droit de chacun à muter et à obtenir une affectation la plus conforme à ses voeux dans le respect de règles communes, connues et applicables à tous, qui est menacé. Il s’agit bien pour l’administration de créer un lien direct avec les candidats, renforçant à l’occasion l’individualisation des gestions de carrières : une nouvelle opportunité pour l’administration de contourner le fonctionnement paritaire propre à la fonction publique, tant décrié par le Président Sarkozy. Cette offensive, initiée par le Ministère avec les résultats de l’INTER, doit être contrée sans délai par l’ensemble des personnels. Les organisations syndicales, réunies en intersyndicale, vous appellent à signer et à faire signer une pétition unitaire (en ligne sur www.mutations2009.org) et à amplifier la mobilisation si le recteur s’entête dans la remise en cause du paritarisme. Nous vous tiendrons informés des suites de ce dossier et des initiatives de l’Intersyndicale.

Gwenaël Le Paih