Face à une réforme brutale et injuste, chacun de nous a le devoir d’être dans la rue le
24 juin 2010 !
MANIFESTATION
Le Gouvernement a choisi de passer en force, il joue avec le calendrier et ment sans vergogne.
Cotiser plus longtemps pour gagner… moins !
On allonge sans cesse la durée des cotisations alors que celle des carrières diminue du fait de l’entrée de plus en plus tardive dans le métier : le seul résultat ne peut être que la baisse des pensions.
Le passage à 62 ans de l’âge légal (première borne) et surtout son corollaire le passage à 67 ans de l’âge annulant toute décote (seconde borne), aura pour conséquence d’amplifier ce système de décote : moins 5% par année de retard, maximum moins 25% pour 5 années de retard. La quasi-totalité des salariés liquidera sa retraite avant 67 ans et n’aura pas de carrière complète : le taux de remplacement (= rapport entre le dernier salaire et la première pension) va donc s’effondrer.
« On vit plus longtemps, on doit travailler plus longtemps » = la négation de tout progrès humain.
Cela fait plus d’un siècle que l’allongement de la durée de vie s’accompagne de la réduction du temps de travail. Contrairement à « l’évidence » rabâchée, cela va continuer mais il y a deux façons de réduire la durée du travail soit par le progrès humain (législation de la journée de travail, de la durée hebdomadaire de travail, les congés payés, l’allongement des études, l’augmentation de la durée de la retraite) soit par la régression sociale (chômage, précarité, temps partiel contraint, inactivité forcée, pauvreté aggravée). Le gouvernement vient de faire le second choix. Parce qu’il refuse de poser la question de la production des richesses et de leur répartition, il fait croire à une catastrophe démographique : ce qui est faux.
Fonctionnaires : ça va saigner !
Au nom de la crise financière, les gouvernements au lieu de remettre en cause les politiques qui ont conduit à cette crise s’acharnent avec frénésie à imposer des plans d’austérité dans lesquels les premiers visés sont les fonctionnaires. Après le non remplacement des départs à la retraite, le temps est venu de baisser les salaires. C’est bien ce qui est prévu avec l’augmentation des retenues pour pension, certes de façon progressive mais, au final, c’est une journée de salaire par mois en moins.
| ON PEUT GAGNER ! |
|---|
| Les ruses tactiques du gouvernement ne sont pas un signe de force, les sondages lui sont défavorables. Il a peur et a déjà dû renoncer à certains de ses projets : création d’une caisse de retraite pour les fonctionnaires d’Etat, passage du mode de calcul des pensions des fonctionnaires des « six derniers mois » aux « 10 ou 25 meilleures années ». Il a fait le choix d’une baisse progressive plutôt qu’immédiate de nos salaires. |
Notre unité et notre mobilisation seront déterminantes, il faut réussir le 24 juin et préparer une forte offensive dès la rentrée de septembre !