A la demande expresse du SNES fin septembre, le rectorat a entamé le 3 novembre une première discussion avec les organisations syndicales pour faire un état des lieux sur les projets en cours.
Seuls la FSU et le SGEN s’étaient déplacés.
La carte académique des nouveaux bacs STI est finalisée : le rectorat, en lien étroit avec la Région, privilégie la continuité avec la carte actuelle.

A minima, ce sont deux spécialités pour chaque lycée technologique, aucune fermeture de section technologique n’est d’ailleurs prévue, aucune nouvelle ouverture non plus. Cinq lycées technologiques de l’académie auront les 4 spécialités. Ces décisions ont été prises en tenant compte des « ressources humaines » des enseignants en poste dans les lycées, des investissements fonciers de la Région, des poursuites de formation en BTS.
Nous avons déploré qu’à l’occasion le rectorat n’ait pas prévu un rééquilibrage des sections du privé vers le public car pour plusieurs secteurs géographiques (Pontivy, Ploermel, Vitré, Redon, …) le réseau privé a une offre plus importante voire exclusive.

Les profils des enseignants intervenant dans les enseignements technologiques transversaux ou de spécialité ont occupé une grande place de la discussion. Le secrétaire général a présenté les modalités de formations envisagées à compter de janvier prochain. Il a insisté sur la volonté du rectorat de ne pas profiter de la réforme pour supprimer des emplois d’enseignants : c’est avant tout la question des effectifs accueillis dans les sections technologiques qui est préoccupante ( - 16% en 1re techno public, – 5% dans le privé à la rentrée 2010 par rapport à la rentrée 2009). La nouvelle classe de seconde avec des enseignements exploratoires technologiques peu visibles et peu attractifs ne permet pas vraiment d’être serein pour les entrées en 1re techno à la rentrée 2011...

Dans l’immédiat, chaque collègue de STI aura à renseigner un questionnaire pour évaluer ses besoins de formation par rapport aux nouveaux référentiels de la classe de 1re. Le rectorat, dans le cadre d’un pilotage national par le Ministère, s’engage sur une période de 3ans (sous couvert du maintien des effectifs dans les spécialités) à donner au plus 240 heures de formation par collègue. Comme il s’agit d’un financement académique, la moyenne sera probablement plus proche de 60 heures. Des modules de formation sur 20 journées, de janvier à décembre 2010, seront proposés de manière individualisée à chaque collègue en fonction de l’enquête préalable. Les collègues les plus proches des compétences attendues seront formées prioritairement pour assurer dès la rentrée 2011 l’enseignement en 1re. Pour les autres, la formation se poursuivra jusqu’en décembre. Tous les collègues devraient être maintenus dans les lycées : le rectorat s’engage à ne pas supprimer de postes occupés malgré le resserrement du nombre de divisions (par la mise en œuvre du tronc commun et de l’enseignement technologique transversal), dans la mesure où les effectifs restent proches de ceux de cette rentrée. Le SNES avait déjà formulé cette proposition dès mars dernier pour éviter les 18 suppressions de postes occupés en STI.

Il faudra suivre avec attention cet engagement pour qu’il ne reste pas sans effet au moment où les DGH seront discutées dans les lycées. Le rectorat s’est voulu rassurant, mettant en avant l’effort particulier sur la formation des collègues pour l’adaptation aux nouveaux « programmes » de STI. Pour la rentrée 2011, l’accent est donc mis sur la formation et avec le (relatif) « surnombre » de collègues en établissement, le remplacement à l’interne devrait être facilité pendant les demi-journées de formation.

Des postes à exigences particulières (à profil ou à compétences particulières) ne seront pas mis au mouvement. Nous avons argumenté pour que cette possibilité soit exclue afin de ne pas mettre les collègues en concurrence. Le rectorat n’exclut pas malgré tout cette solution pour la rentrée 2012, sans pour autant en expliquer les raisons.
Concernant les collègues de Physiques appliquées, le doyen des IPR annonce que moins de 80 collègues seraient concernés par la réforme : une formation en chimie devrait être proposée. Nous n’avons pas pu en savoir davantage, les IPR de Physiques n’étaient pas présents. Nous reviendrons donc prochainement sur la situation particulière des collègues de PA.

Le rectorat et les IPR de STI vont s’employer du 8 au 25 novembre à rencontrer tous les collègues de STI. Faites-nous part des échanges à l’occasion de ces réunions, nous en ferons prochainement une synthèse.Une prochaine réunion est en effet prévue avec le rectorat en janvier. Si le rectorat se veut rassurant à cette étape de la préparation de rentrée, nous sommes plus que jamais opposés à cette réforme. A l’heure de sa mise en œuvre sur le terrain, le SNES continue d’agir pour la promotion et l’affirmation de voie technologique, pour le respect des qualifications des personnels, pour des moyens d’enseignement favorisant une approche concrète et technique des savoirs.

Pour le SNES, Gwénaël Le Paih