10 mars 2004

Actualité académique

Rentrée 2004 : halte à la casse de l’école publique

  • Au niveau national :
    • suppression de 4300 emplois d’enseignants dans les
      collèges et les lycées
    • disparition de 9000 surveillants et de 15000
      Aides-éducateurs remplacées par 13000 assistants d’éducation
    • suppression de 1000 emplois d’ATOSS
    • suppression de 30 % des postes aux concours externes, de
      43 % aux concours réservés et 62.9 % aux examens
      professionnels (titularisation des non-titulaires). C’est
      le non-remplacement
      d’un prof et d’un CPE sur 3
      et d’un COPsy sur 2
      qui est clairement programmé
  • En Bretagne : 
    • 400 emplois d’enseignants, de CPE
      et de COPsy disparaissent du paysage ! Idem pour 68
      postes d’ATOSS !

    • DGH quasiment partout en baisse

      et bourrage prévu des classes aussi bien en collège qu’en
      lycée, mixage des classes et des groupes totalement
      anti-pédagogiques, impossibilité d’accueillir d’éventuels
      redoublants dans de nombreuses terminales
    • Dégradation des conditions de travail des MI-SE dans
      de nombreux établisements (pressions multiples, horaires non
      respectés...) et "exploitation" de
      nombreux Assistants d’éducation
      (le mot n’est pas
      trop fort )à qui on impose des horaires maxis et la
      récupération des jours d’examen par exemple...
    • Attaque en règle contre les Langues vivantes, anciennes
      et régionales 
       : près de 70 fermetures, mises en
      extensions ou regroupement inter-niveaux
    • Attaque en règle contre la série STT, la voie
      technologique (quasi-disparition des 1res d’adaptation)
      et contre les Lycées professionnels
      (des dizaines de
      fermetures et plafonnement des recrutements...)
    • Attaque en règle contre les conditions de vie et de
      travail des Titulaires de Zones de remplacement
       :
      de 16 zones le rectorat veut passer à 8. Si ce projet
      aboutissait, tous les TZR seraient réaffectés
      autoritairement sur une nouvelle zone 2 à 3 fois plus
      grande ; les zones demeurant perméables, un TZR serait
      susceptible d’intervenir sur les 2/3 de l’académie à l’année
      ou sur des remplacements de moyenne durée. Tous les
      Titulaires d’un poste fixe en établissement qui perdront
      leur poste (mesure de carte scolaire) sont évidemment
      concernés puisqu’ils pourront être réaffectés comme TZR !!!!
    • Pour les contractuels, c’est direction l’ANPE !
      Nos chers technocrates de l’Education Nationale ayant mis au
      point un nouvel indicateur, celui "du contractuel
      évité".
      Un vacataire viré au bout de 200
      heures s’avère finalement moins cher.

Globalement, c’est une véritable casse du
service public d’éducation à laquelle nous devons faire
face : détérioration des conditions d’études de nos
élèves, mais aussi dégradation de nos conditions de travail.
Inutile de dire que la RTT pour les personnels n’est à l’ordre
du jour de de nos ministres. L’école est dorénavant gérée
comme une entreprise, c’est la logique de gestion et de
rentabilité qui l’emporte au nom de la réduction des
dépenses publiques.

Pour
le gouvernement Raffarin, l’éducation a moins de valeur que
le secteur de la restauration qui vient d’obtenir 1,5
milliards d’euros au titre de l’allègement des charges. C’EST
LE COUT DE 50 000 ENSEIGNANTS !

ON NE PEUT PAS LES
LAISSER FAIRE !


Tous les services publics sont dans le
collimateur
 :
des actions ont eu lieu dans plusieurs secteurs. Après des
actions fortes de l’été à l’occasion des festivals, les
intermittents du spectacle ont poursuivi des mobilisations
multiples et variées et leur persévérance vient de
contraindre le gouvernement à manœuvrer en recul : le
contre-projet présenté par les intermittents eux-mêmes sera
étudié par un comité de suivi de l’UNEDIC.

La proximité des
élections régionales, cantonales puis européennes n’est
peut être pas pour rien dans ce revirement
.

Dans notre secteur, depuis la rentrée de
janvier les collègues se mobilisent dans les localités
(boycott de CA, refus des DGH, AG, délégations au rectorat et
dans les IA, presse, adresses aux élus etc.) ; des
manifestations départementales et académiques ont eu
lieu : lors du CTPA du 21 janvier, 1000 manifestants au
rectorat ; le 5 février rassemblement des TZR à 15h, et
à 17h, 500 étudiants les rejoignaient pour protester contre la
baisse des recrutements (postes aux concours).

Nous devons continuer ces actions multiformes
(interpellation des députés et autres élus, interventions
dans les réunions électorales, réunions avec les parents,
occupation de locaux etc...). Chaque établissement et secteur
doit s’organiser. Plusieurs associations de parents proposent
déjà de se joindre à nos manifs du 12 mars.


Nous devons obtenir un collectif budgétaire
et l’ouverture de vraies négociations sur l’ensemble des
problèmes qui se posent aujourd’hui
..

Dans
cette logique, la grève nationale et unitaire du vendredi 12
mars

doit
être un premier temps fort, un premier "TOUS
ENSEMBLE " !

Elle
doit être un succès !

N’oublions pas que les étudiants et les
non-titulaires
qui ont travaillé dur depuis la rentrée
pour passer les concours de recrutement comptent beaucoup sur
nous
 : " les futurs profs en
colère "
(c’est le nom qu’ils ont donné à
leur collectif
)
seront eux aussi, avec nous, dans les manifs.

VENDREDI
12 MARS, AUCUNE HESITATION ! TOUS EN GREVE !

A L’APPEL DE LA FSU, L’UNSA,
LE SGEN-CFDT ET LA FERC-CGT.

Dans nos départements et au niveau
national , des contacts sont aussi pris avec Sud et FO.