La loi d’orientation et de programmation pour l’École votée
en juin dernier n’aura pas d’effets visibles sur nos conditions
de travail ni à cette rentrée ni aux suivantes... Rien n’est
prévu pour desserrer les effectifs par classe, pour dégager du
temps de concertation dans les services, pour revaloriser les
carrières par la rémunération et la formation continue, pour
cesser toute forme de management descendant et écrasant.
Nous nous réjouissons de retrouver dans les établissements
des jeunes collègues entrant dans le métier, plus nombreux,
mais nous regrettons qu’un service réellement allégé devant
les élèves ne soit toujours pas prévu, pas plus que le temps nécessaire
à libérer pour le tuteur. En dépit de deux sessions de
concours en 2013, les difficultés de recrutement doivent être
analysées et la mise en place de pré-recrutements ne peut plus
être écartée. Nos conditions de travail et de rémunération, véritables
repoussoirs auprès des étudiants, seront au coeur des
discussions que le Ministre ouvre à la rentrée. La confirmation
du gel du point d’indice des fonctionnaires, le peu d’empressement
à défaire le lycée Chatel ou à suspendre le LPC en collège,
donnent à comprendre que les évolutions attendues ne
se feront pas sans la mobilisation de toute la profession. L’intersyndicale
de la Fonction Publique réunie le 5 septembre
agira dans ce sens pour les salaires. La détermination des salariés
et l’unité syndicale pour la journée du 10 septembre sont
aussi en mesure d’imposer d’autres choix sur les retraites.
Avec les nombreux dossiers qui s’ouvrent et touchent directement
nos métiers, le SNES rendra compte des échanges du
« dialogue social » auprès de tous : faites venir les militants du
SNES dans votre établissement. Dans l’immédiat, une action
militante à faire partager au plus grand nombre de collègues
est de (re)prendre son adhésion au SNES-FSU pour renforcer
le syndicat qui fait corps avec la profession.
Très bonne rentrée à tous,
Gwénaël LE PAIH, 21 août 2013