Plus de 36 élèves par classe en seconde…
A l’heure où les parents inscrivent leurs enfants en Seconde, plusieurs lycées publics, généraux et technologiques, de l’Académie de Rennes enregistrent des hausses d’effectifs bien supérieures à celles attendues. Les lycées publics de Lannion, Fougères, Bruz, Combourg, Cesson, Rabelais St Brieuc… comptent déjà toutes leurs classes de Seconde à 36 élèves, voire plus ! Plusieurs ouvertures de classes sont demandées mais les services académiques tardent à y répondre favorablement.
La hausse des effectifs n’est en rien un phénomène nouveau dans le réseau public en Bretagne. La tendance serait toutefois bien plus marquée cette fois, avec des affectations qui dépassent très largement les prévisions, estimées par les services académiques en janvier 2015 à +1432 élèves soit 4 000 élèves supplémentaires dans les lycées publics bretons depuis la rentrée 2013.
Le SNES-FSU demande au rectorat de prendre au plus vite les mesures qui s’imposent pour inscrire tous les élèves qui attendent une place dans un lycée public : il faut ouvrir des divisions sans plus attendre en attribuant les moyens nécessaires. Le SNES-FSU ne peut accepter le redéploiement des moyens horaires au sein des lycées. Suppression des dédoublements, fermeture d’options, refus de redoublement… sont en effet les pistes actuellement étudiées pour gérer à moindre coût cette pression mal anticipée des effectifs.
Des constructions de lycées sont indispensables.
Par ailleurs, ces tensions sur les effectifs en seconde interrogent une fois encore les capacités d’accueil sous dimensionnées des lycées publics de l’Académie. Si une réponse immédiate impose des divisions supplémentaires, financées par le rectorat, les espaces sont saturés dans de très nombreux lycées de l’académie tout particulièrement à Vannes et dans le bassin rennais. L’annonce d’un nouveau lycée à Liffré (35) à l’horizon 2019 va dans le bon sens mais est loin d’être suffisante. De nouvelles constructions et des extensions de lycées publics sont impératives pour accueillir dans le réseau public toutes les familles qui le souhaitent.
Le SNES FSU dénonce toutes les entraves à l’essor du réseau public dans l’Académie pour préserver les "parts de marché" du réseau privé catholique. A ce titre, le Préfet de Région doit imposer immédiatement les démarches nécessaires à la construction du lycée public de Ploërmel.
L’inscription dans un lycée public étant de droit, le SNES FSU conseille aux familles confrontées à un « refus » d’inscription dans le lycée public de secteur (ou dans une filière technologique) de ne pas renoncer à leur demande qui tôt ou tard devra être satisfaite. Il rappelle que les affectations relèvent de l’autorité du DASEN (Inspecteur d’Académie) auprès de qui les familles doivent se faire connaître. Le Recteur de Rennes doit ouvrir les classes nécessaires et les financer totalement pour répondre aux familles, toujours plus nombreuses à se tourner vers le service public d’Éducation, gratuit et laïque.