Les mesures d’austérité s’abattent sur les peuples européens, déboussolés et assommés par les discours sur la dette. Le gouvernement, dans sa fuite en avant libérale, poursuit la destruction des acquis sociaux, faisant subir à tous les salariés des mesures injustes et brutales. Une fois de plus, elles resteront sans effet sur la situation économique du pays mais seront prétexte à un nouveau train de mesures régressives.
Agir sur la fiscalité, pour l’emploi, les salaires, les services publics : avec la mobilisation Interprofessionnelle contre l’austérité le 13 décembre, la FSU entend populariser et faire avancer les alternatives sérieuses qui existent. La FSU sera donc présente dans les actions et les rassemblements qui auront lieu le 13 dans l’académie. Cette journée unitaire public/privé permettra aussi d’affirmer que la formation et la recherche participent à la compétitivité de la France. Les personnels de l’Éducation Nationale qui ont défendu ce message le 27/09 en étant majoritairement en grève, ne méritaient pas les propos méprisants et décalés du chef de l’État le jour même.
En plus de l’accumulation des scandaleuses mesures salariales (gel du salaire des fonctionnaires depuis 2010, carence d’un jour voire peut-être bientôt deux jours de salaire par arrêt maladie, promotions à l’ancienneté pour tous jusque 2015), le projet sur l’évaluation des enseignants est une nouvelle provocation méprisante, humiliante pour nos métiers. La valorisation de notre activité quotidienne avec les jeunes dans la classe ne peut pas être accessoire, aléatoire, fonction d’un « notateur » unique incapable d’arbitrer ou de conseiller sur des choix pédagogiques et disciplinaires. Un enjeu majeur sera la soumission des personnels à la direction, attribuant à sa guise des avantages de carrière. Après la suppression de la formation initiale et continue, c’est une fois encore le repli sur soi des établissements qui se creuse. La grève Intersyndicale du 15 décembre (1er et 2d degrés) promet une mobilisation d’envergure et sera à la hauteur de l’attaque.
Les élections professionnelles confirment la place du SNES et de la FSU, majoritaires - très loin devant les autres organisations. Les militants remercient tous les électeurs compte tenu des modalités de vote catastrophiques qui nous ont été imposées. Cette confiance renouvelée renforce nos revendications avec un Plan d’urgence pour l’École et la revalorisation de nos métiers (salaires, formations, recrutements). Avec le retrait immédiat et non négociable du projet de décret évaluation, nous les porterons aussi dans la rue le jeudi 15 décembre.

Gwénaël Le Paih, 23 novembre 2011


Signez en ligne la pétition intersyndicale pour le retrait du projet d’évaluation

petition version papier

Communiqué de presse de l’intersyndicale

Le Ministère vient de transmettre aux organisations syndicales le texte d’un projet de décret modifiant radicalement les modalités d’évaluation des enseignants, CPE et CO-Psy.

Ce projet est inacceptable. Il est une attaque frontale contre les personnels, contre nos métiers et contre l’Ecole.

 Le chef d’établissement deviendrait le seul évaluateur de la « valeur professionnelle » des enseignants, CPE et Co-Psy.
 Le coeur de notre métier (l’enseignement d’une discipline, les activités pédagogiques) ne serait plus évalué.
 Les progressions de carrière seraient dans les seules mains du chef d’établissement.
 Jusqu’en 2015, toutes les promotions autres qu’à l’ancienneté seraient gelées.

Réunie à l’initiative du SNES, l’intersyndicale du Second degré exige le retrait. Grève le jeudi 15 décembre