Échec patent du plan Sauvadet de résorption de la précarité

Les résultats de la 3e session (et avant dernière) des capes et examens professionnels réservés sont désormais connus et s’avèrent très décevants. En Bretagne, le nombre de candidats admis est particulièrement bas, certaines disciplines n’ayant même aucun admis. A l’échelle nationale, il est regrettable que les jurys n’aient pas pourvu tous les postes ouverts au concours, particulièrement dans un contexte de crise du recrutement !

Des modalités de concours à interroger dans un contexte de crise du recrutement

La modalité des épreuves et les conditions de préparation des candidats méritent d’être interrogées. Plusieurs questions essentielles devront être soulevées telles que les blocages de certains jurys, la sélection des dossiers non anonymés, sans notes permettant de comprendre le rejet du dossier, ou même les conditions de l’épreuve orale (plusieurs questions sur la seconde partie, aucune sur la première, interrogation de type concours interne) ou encore, la participation aux formations proposées par le rectorat ainsi que leur contenu… Et même s’il reste des inconnues pour affiner l’analyse (nombre de dossiers RAEP envoyés, participation aux formations proposées par le rectorat et leur contenu), le principal frein à ce plan de résorption de la précarité tient aux critères d’éligibilité particulièrement restrictifs qui ont laissé de nombreux collègues de côté.

Prolongement du dispositif jusqu’en 2018 ?

Lors du comité de suivi des agents non titulaires du 16 mars 2015, à la demande des organisations syndicales dont la FSU, la ministre de la Fonction publique s’est prononcée en faveur du prolongement du plan d’accès à la titularisation. Le dispositif de recrutement dit “Loi Sauvadet” pourrait être prolongé jusqu’en mars 2018. Marylise Lebranchu a déclaré cette prolongation « acquise », et, si elle n’est pas totalement officielle, elle devrait se concrétiser, vu les bilans alarmants que la FSU a présenté depuis 2012.