A l’issue des différentes réunions sur les salaires avec le ministre de la Fonction Publique Christian JACOB, les organisations syndicales font le constat que le compte n’y est pas : leurs exigences d’augmentation de la valeur du point d’indice pour un réel maintien du pouvoir d’achat pour tous, et de la refonte de la grille indiciaire n’ont pas eu l’écho gouvernemental attendu.
Comme à son habitude le gouvernement veut serrer la ceinture des fonctionnaires : il décide de baisser le pouvoir d’achat des fonctionnaires qui a déjà perdu 5% depuis 2000. C’est inacceptable, l’expérience prouve que le blocage des salaires des fonctionnaires est utilisé par le patronat pour refuser toute augmentation dans le privé, où il n’y a eu quasiment aucune revalorisation des salaires.
Cette baisse du pouvoir d’achat n’empêche pas la hausse des prix de continuer : de 1,8 à 2% en moyenne par an avec des postes qui explosent comme les loyers (+ 4,8%), l’essence, le chauffage, les dépenses de santé ...
Après la grève du 10 mars 2005, le gouvernement avait dû porter l’augmentation des salaires à 1,8% au cours de l’année 2005. Pour 2006, le gouvernement veut accorder moins que l’inflation. Il voudrait en plus faire admettre que les augmentations à l’ancienneté et les promotions participent du maintien du pouvoir d’achat ! C’est se moquer du monde !
La précarisation des emplois, les suppressions massives d’emplois, s’intensifient. Les départs à la retraite de fonctionnaires sont de moins en moins remplacés, au détriment de la qualité des Services Publics et au prix d’une aggravation généralisée des conditions de travail.
Le refus gouvernemental de répondre sur les salaires implique une mobilisation des personnels.
Oui, dans la Fonction Publique, il y a urgence :
– pour défendre et améliorer des Services Publics de qualité et de proximité
– pour des créations d’emplois de fonctionnaires permettant d’assurer correctement les missions de ces Services Publics
– pour une augmentation des salaires qui compense au minimum l’inflation
– pour cesser le recours aux emplois précaires
C’est pourquoi nos organisations syndicales, CGT, CFDT, FSU, Solidaires appellent tous les fonctionnaires à faire grève massivement le JEUDI 2 Février 2006 et à participer en grand nombre aux MANIFESTATIONS qui se dérouleront à 11 heures dans les principales villes du département : Brest, Quimper ...
Les moyens existent pour une autre politique
Alors que l’on sacrifie l’emploi, qu’on le précarise, comme à la Poste, dans les Hôpitaux, ou l’Education Nationale, le gouvernement veut mettre les fonctionnaires aux vaches maigres. Dans le même temps il multiplie les mesures pour les riches (exemple : les hauts revenus vont voir leur impôt sur le revenu baisser de façon considérable), les injustices se renforcent. Parallèlement, les profits des entreprises explosent, les rémunérations des dirigeants augmentent fortement. Les entreprises bénéficient de 20 milliards d’allégements de cotisations sociales. Elles sont compensées par l’Etat et donc par l’impôt. Il y a donc de l’argent pour faire une autre politique, pour une autre répartition des richesses, pour augmenter les fonctionnaires comme pour mieux indemniser les chômeurs, et arrêter de faire payer les allégements de charges sociale des entreprises par les plus pauvres de ce pays