3 février 2013

Actualité académique

Toujours plus d’élèves dans le second degré... et dans le public !

La rentrée 2013 verra, comme les précédentes, un nouveau rebond des effectifs en Bretagne. 2 700 élèves sont attendus
dans le second degré dont 1 962 dans le réseau public, qui assume ainsi 73% de la hausse des effectifs scolaires.

Ce plébiscite du service public d’éducation en Bretagne n’est pas nouveau : à la rentrée 2012, les prévisions
d’effectifs (cf SNES Bretagne n°104) ont été dépassées dans le second degré public (+ 465 élèves) alors qu’elles
n’étaient pas atteintes dans le privé (- 270 élèves). En Ille et Vilaine, d’autres chiffres transmis aux représentants du
SNES par le Directeur Académique 35 sont par ailleurs éloquents : 306 familles demandaient pour la rentrée 2012 à
quitter un collège privé pour le collège public du secteur mais seules 64% des demandes ont été satisfaites, faute de
places disponibles dans le réseau public.
Cette tendance qui s’affirme un peu plus à chaque rentrée échappe encore au rectorat et à certaines collectivités territoriales
(dont le Conseil régional). Des résistances demeurent pour figer un système scolaire dual et assurer aux
établissements privés confessionnels des marges de développement sur leurs terres historiques... La répartition institutionnalisée
des élèves entre les deux réseaux (60% dans le public et 40% dans le privé) reste pour beaucoup la
ligne d’horizon ! C’est pourquoi le SNES avec la FSU Bretagne mène, au plus proche des « territoires », une campagne
d’information et de conviction pour promouvoir auprès des élus locaux le développement du second degré public. Il
s’agit en tout premier lieu d’obtenir des programmations de constructions de collèges et lycées publics avant que le
réseau privé ne prenne les devants : pour répondre aux attentes des familles, les établissements de proximité dans
les zones en pleine croissance démographique doivent être publics, gratuits et non confessionnels.

C’est un enjeu politique majeur dans une région qui connaîtra jusqu’en 2 040 une poussée démographique importante,
avec des effets considérables sur les effectifs scolaires. Avec en Bretagne une natalité supérieure à la moyenne
nationale et un solde migratoire positif, les projections de l’INSEE sont incontestables. L’Ille et Vilaine, plus particulièrement,
restera pour les prochaines décennies, parmi les 10 départements les plus jeunes de France Métropolitaine
(d’après "La situation démographique en Ille et Vilaine", étude commandée par la FSU 35 auprès du laboratoire universitaire
ESO-Rennes).

L’action publique des élus bretons et celle des représentants de l’État doivent s’accorder sans plus tarder pour adapter
l’offre de formation du réseau public aux attentes de scolarisation des familles. Le SNES et la FSU-Bretagne entendent
bien participer à la mobilisation citoyenne qu’il importe désormais d’impulser avec les parents d’élèves.

Gwénaël le Paih