L’action du 12 mars a été une réussite. Le Ministère, droit dans ses bottes, n’a absolument pas bougé sur les dossiers éducatifs, hypothéquant lourdement les conditions d’enseignement dans le second degré pour de nombreuses années.
Depuis le 12 mars, dans l’Académie, nous avons mené des actions qui ont donné quelques résultats.
Fin mars les élections régionales ont clairement montré qu’une majorité de français rejette la politique gouvernementale. Le mouvement social du printemps dernier sur la décentralisation et les retraites, le mouvement des intermittents, des urgentistes, des chercheurs... y ont sans aucun doute largement contribué.
Le gouvernement, sorti affaibli de ces élections, multiplie les effets d’annonces essayant de désamorcer un certain nombre de situations et de conflits latents.
Habilement, le nouveau ministre de l’Education indiquait sur France Info une programmation pluriannuelle de recrutements. Chacun sait que de son coté Sarkozy maintient le cap de la diminution de l’emploi public. Autant dire que la programmation de Fillon sera à minima d’autant que dans cette affaire là, la démographie a bon dos. Il nous semble donc qu’il faut profiter de la situation dans laquelle se trouve le gouvernement, après les Régionales et avant les Européennes pour appuyer sur l’accélérateur et mettre la pression pour que ce plan ne soit pas un plan à minima.
Pour ce qui est de la décentralisation et du transfert des personnels TOS aux régions, là aussi le gouvernement est en grande difficulté. Là aussi sachons profiter de la situation pour obtenir l’annulation du transfert.
Ce contexte place le mouvement syndical devant de grandes responsabilités car chacun sait qu’au delà des discours de Chirac, Raffarin, il va falloir nous faire entendre pour faire changer les choses.
D’où la nécessité d’agir dans la continuité des actions menées depuis le 12 mars.
Le 18 et le 25 mai sont les prochaines étapes. Elles sont complémentaires, nous devons les réussir !
Les IATOS ont souhaité une action spécifique sur le refus des transferts des TOS. Nous respectons leur décision même si cette question est une de nos préoccupations majeures dans notre lutte contre la décentralisation Raffarin. Nous appelons les collègues à la solidarité envers les TOS pour le succès du 18 mai.
Si le gouvernement restait sourd au soir du 18, la journée du 25 mai servira de rebond avec cette fois une participation de tous les personnels.
Nous avons la conviction que dans le contexte politique actuel, il est tout à fait possible de gagner sur la question du refus du transfert des Tos.
Le 25 mai reprend dans sa plate forme les questions de décentralisation et la revendication d’un collectif budgétaire pour la rentrée 2004.
Les conditions de rentrée sont maintenant connues. Au travers des mesures arrêtées par le Recteur, de la diminution des postes aux concours, c’est la qualité du Service public qui est en jeu. Nous ne pouvons laisser faire !