Un tiers des heures d’accompagnement des élèves en situation de handicap ne serait pas pourvu à cette rentrée !
En juillet 2021 s’est tenu le comité de suivi de l’école inclusive. A cette occasion, le MEN J-M Blanquer annonce que « À travers cette attention portée à chacun, l’École inclusive participe aux finalités de l’école de la confiance : l’élévation générale du niveau et la lutte contre les inégalités. Continuer à rendre l’école accessible à tous, poursuivre le travail entrepris pour que chaque élève, quel que soit son handicap, puisse être scolarisé et accompagné, illustre au quotidien les valeurs de l’école de la République. ». Ce même ministre disait en juin 2019 dans un tweet : « Une école inclusive capable d’apporter une solution à chaque élève handicapé. Par + d’AESH (4500 créations) + de formation, de meilleurs contrats, une organisation au plus près du terrain, une réponse en 24h aux questions des parents, un appui aux professeurs. »
Pourtant, la réalité du terrain met à mal une fois encore cette communication ministérielle. Ce serait près d’un tiers des heures d’accompagnement des élèves en situation de handicap qui ne serait pas pourvu à cette rentrée.
Avec la généralisation des PIAL (rentrée 2021) et la multiplication des accompagnements mutualisés, ce sont à la fois les AESH et les élèves en situation de handicap qui se trouvent précarisé.es. Pour les élèves (et leur famille), ce sont des heures d’accompagnement en moins, des AESH différentes dans la semaine, dans l’année... Pour les AESH, ce sont des conditions de travail dégradées par des affectations sur plusieurs établissements, des demandes de prise de poste immédiate sans rencontre préalable avec les familles et les équipes, des interlocuteurs flous ou absents.
Depuis 2014, date de la création du « statut précaire » d’AESH, le SNES-FSU est en première ligne pour exiger sa transformation en véritable métier ( un statut d’agent de la fonction publique, un salaire, un plan de formation initiale et continue, une carrière…). Après les mobilisations initiées par la FSU, le ministère concède une avancée significative en instaurant une grille à avancement automatique en juillet dernier. Mais l’ensemble du dispositif est bien loin de répondre aux revendications des AESH. Voir article du SNES-FSU national.
Ainsi, ensemble, soutenons-les.
Des rendez-vous à retenir :
– le 23 septembre : grève et manifestation Education nationale
– le 19 octobre : mobilisation nationale intersyndicale AESH. Voir le communiqué
Parce que les AESH sont particulièrement précaires et fragilisé.es il est plus que nécessaire de faire profiter à ces personnels de la force collective du SNES-FSU. A ce titre les militant.es d’établissement doivent s’adresser aux AESH pour leur proposer d’adhérer au SNES-FSU. Le bulletin d’adhésion spécial AESH est téléchargeable ici.
Pour les AESH comme pour tous les personnels des établissements scolaires le SNES donne du sens au métier.
N’hésitez pas à demander l’aide des militant.es du S235 : snes35@rennes.snes.edu ou au 07.69.17.02.14
Pour toute question concernant les AESH de votre établissement, vous pouvez également contacter les militant.es du secteur AESH du SNES-FSU Bretagne, Catherine Flant et Thomas Hardy en écrivant à la section académique : s3ren@snes.edu