Langues vivantes dans l’académie de Rennes : la concertation est nécessaire !
Une réforme de grande ampleur sur les langues vivantes dans l’académie de Rennes a été annoncée il y a
quelques jours par voie de presse. Suppression des classes bilangues au collège, début d’une seconde langue
vivante en cinquième, réflexion sur le maintien des classes européennes sont les arbitrages pris par le recteur
de Rennes pour la rentrée 2014.

Décidées sans concertation ni débat préalable avec les représentants des personnels, les orientations du
Recteur ont entraîné une vague de réactions indignées des professeurs de langues vivantes. Le SNES-FSU
Bretagne a reçu des dizaines de messages de collègues pour dénoncer ce passage en force dont les effets sont
désastreux : disparition progressive de toute diversité en langues vivantes dans l’académie, diminution des
horaires élèves en 4e et 3e pour financer les nouveaux enseignements de langues en 5e,
augmentation du nombre d’élèves pris en charge pour chaque collègue, multiplication des services partagés
sur plusieurs établissements pour atteindre un temps complet, disparition de nombreux postes définitifs.
Particulièrement, l’enseignement de l’allemand, dont les classes bilangues ont fait leurs preuves depuis
plusieurs années pour maintenir et augmenter les effectifs, est fragilisé par les initiatives académiques. Doit-on
rappeler que l’allemand et toutes les autres langues vivantes participent à la découverte des cultures tout
en formant les futurs citoyens et acteurs économiques ?

Le secrétaire général du rectorat contacté en urgence par le SNES-FSU Bretagne a tenu à rassurer sur les
intentions du recteur : aucun arbitrage n’est pris. Le recteur organisera début décembre une concertation avec
les organisations syndicales avant de convoquer un CALV (comité académique des langues vivantes qui réunit
tous les acteurs dont les parents d’élèves et les élus des collectivités). Doit-on comprendre que les annonces
des inspecteurs de langues vivantes n’engageraient a priori pas le recteur ?

Le SNES-FSU demande qu’une clarification soit apportée publiquement afin d’engager, dans un climat apaisé,
un débat contradictoire nécessaire avant toute décision majeure modifiant la politique éducative académique.

Le dialogue social, dont le Ministre Peillon fait la promotion, doit redevenir une priorité des autorités
académiques sur ce dossier aussi.

Le SNES-FSU attend donc l’ouverture de discussions paritaires. Il informera régulièrement l’ensemble des
collègues. Le SNES-FSU n’exclut pas un rassemblement au rectorat des professeurs de langues vivantes pour
défendre la diversité des langues vivantes dans l’académie, notamment par le maintien des classes bilangues,
et pour dénoncer l’alourdissement ininterrompu des tâches professionnelles des collègues de langues vivantes
en collège comme au lycée.

Le SNES-FSU et l’ensemble des collègues attendent au plus vite des assurances du recteur d’académie.