Un accompagnement personnalisé qui n’a toujours rien de personnalisé
Depuis 7 ans maintenant l’AP reste un dispositif contesté par les enseignants, les élèves et les familles. Si son rôle en matière d’approfondissement méthodologique, d’orientation, d’ouverture culturelle, d’innovation est louable, il reste que son organisation et sa mise en œuvre ne permettent pas d’atteindre ces objectifs.
A chaque nouvelle rentrée, ce sont les mêmes constats :
De l’AP classe entière ce qui ne permet pas un suivi personnalisé des jeunes.
Des collègues qui se retrouvent à faire de l’AP sans l’avoir demandé et dans des classes où ils n’interviennent qu’en AP afin de compléter leur service.
D’autres qui avaient réfléchi à des projets à mettre en place l’année précédente et qui constatent à la rentrée qu’ils n’ont pas d’AP.
Parfois dans un même établissement, on constate diverses formes de mise en œuvre de l’AP : pour certaines filières, les élèves n’ont qu’une heure et demi d’AP par semaine contre deux heures pour d’autres ; des heures de concertation prévues pour certaines équipes et pas d’autres...
Ce qui laisse à penser que l’AP est devenu une variable d’ajustement des services plus qu’un dispositif destiné à faire réussir les élèves. Le choix des intervenants par l’administration est souvent motivé par la gestion des sous services.
Comme l’architecture de l’AP n’est pas anticipée et pensée, l’AP est peu efficace. Les élèves le détestent car c’est deux heures supplémentaires dans l’emploi du temps ; les collègues ne savent pas quoi y faire et utilisent cette heure comme une heure disciplinaire...
Les heures d’AP, prise sur les heures disciplinaires et les dédoublements n’ont donc pas conduit à une réelle plus-value,
Alors que le ministère de l’éducation parle de réformer le bac, qu’adviendra t-il de ce dispositif tant décrié ? Sera-t-il revu ?