Ce n’est que jeudi dernier 28 mai que le gouvernement a annoncé la rentrée des lycéens des zones vertes et enfin renoncé au maintien de l’épreuve orale de français du bac : ce non-sens pédagogique et sanitaire que Jean-Michel Blanquer défendait au mépris des avis exprimés par les organisations représentatives des enseignants, des parents et des élèves.
Concernant la réouverture des lycées, les marges de manœuvres laissées aux établissements sont grandes : faire rentrer au moins un niveau et organiser des entretiens individuels.
Nombre de décisions ont été prises localement dans l’urgence par une administration qui n’a pas eu le temps ou pris le temps de délibérer avec les équipes sur les choix organisationnels opérés.
Pensez à faire remonter au SNES-FSU35 toute situation qui vous interpelle dans votre établissement. N’hésitez pas à nous contacter au 07.69.17.02.14.
Le BO n°20 du 14/05/20, au sujet de la consultation des instances avant la réouverture des établissements scolaires, précisait pourtant que « le chef d’établissement réunit, avant la réouverture de celui-ci aux élèves, son conseil d’administration afin de l’informer sur le protocole sanitaire ministériel et de le faire délibérer sur les règles d’organisation propres à l’établissement pendant la période de déconfinement. »

  • C’est ainsi qu’à l’heure de la reprise, l’organisation pédagogique, les calendriers, les emplois du temps enseignants-élèves sont encore flous. Là où il est envisagé de faire revenir les classes de 1re, l’enseignement des spécialités, par exemple, avec des regroupements d’élèves de plusieurs classes devient un problème insoluble : une des conséquences de la réforme du lycée qui a déconstruit le groupe classe.
    Ne nous laissons pas dessaisir des choix pédagogiques à effectuer : nous sommes concepteurs de notre enseignement, spécialistes de la matière que nous enseignons. Les contraintes imposées par la situation sanitaire vont bien sûr affecter notre manière d’enseigner et il faudra sans cesse rappeler qu’elles ne peuvent être qu’exceptionnelles. Le calendrier du mois de juin s’annonce surchargé et nous devrons tous ensemble, par l’action collective, nous préserver des effets des injonctions qui risquent de se multiplier. Dans ce contexte, soyons particulièrement attentifs aux conditions d’exercice des personnels qui travaillent sur plusieurs établissements : TZR et contractuel.le.s ne doivent pas se retrouver isolé.e.s.
  • Le protocole sanitaire, lui, est-il plus abouti ? Rien n’est moins sûr. Alors qu’en collège, tant bien que mal, des masques lavables ont pu être distribués à tous les élèves, il semble que les directions des lycées ne communiquent pas clairement à destination des parents en ce qui concerne l’équipement en masques des élèves par l’établissement. Une pénurie de masques ? On en serait encore là ?
    Le SNES-FSU35 engage les enseignant.e.s à se rapprocher des représentants de parents d’élèves des établissements pour agir collectivement et demander que des masques en nombre suffisant soient fournis aux lycéens par l’établissement.
    Nous rappelons que si une déclinaison locale du protocole s’impose pour prendre en compte les particularités de l’établissement, celle-ci doit respecter scrupuleusement le protocole national. Lors des CA, pour toute réserve sur le protocole sanitaire, il est important d’émettre un vœu à ce sujet.
    Soyons toutes et tous vigilant.e.s.