10 septembre 2023

Actualité académique

Audience avec la conseillère sociale du ministre le 4/09/2023

Audience avec la conseillère sociale du ministre le 4/09/2023

Le SNES-FSU et le SNUIPP-FSU pour le premier degré ont été reçus en audience le lundi 4 septembre par la Conseillère sociale du ministre de l’Éducation nationale, la Secrétaire générale de l’académie de Rennes et la DASEN adjointe d’Ille et Vilaine, à l’occasion de la venue de la Première Ministre et du ministre de l’EN dans le département lors de ce jour de rentrée.

Lors de cet entretien d’une heure et demie, le SNES et le SNUIPP ont pu aborder les sujets de rentrée communs au premier et second degré tels que l’école inclusive à moyens insuffisants avec parfois des élèves sans accompagnement, la nécessaire création d’un statut de fonctionnaire de catégorie B pour les AESH, les classes surchargées ou le refus du Pacte entre autres.

Le remplacement des absences et le manque d’enseignants ont été un point important de l’audience. Que ce soit dans le premier ou le second degré, même si le ministère affiche sa satisfaction le matin de la rentrée, la réalité est que situation est déjà tendue pour le remplacement dans l’académie malgré les contrats signés par des centaines de contractuels positionnés sur des zones de remplacement. La pénurie d’enseignants est réelle même si elle est moins prégnante que dans d’autres académies. La baisse du nombre de candidat•es aux concours essentiellement due au manque d’attractivité du métier d’enseignant•e, au déclassement salarial et aux réformes successives minant le service public d’éducation en sont en grande partie responsables.

Concernant le second degré, le SNES-FSU a dénoncé à nouveau la suppression de la technologie en 6e remplacée par des heures de soutien/approfondissement en français et en mathématiques. Nous avons soulevé les difficultés supplémentaires posées par le fait d’avoir adossé ce dispositif, ainsi que Devoirs Faits, au Pacte. Le ministère n’a pas apporté d’éléments de réponse à nos questions sur la mise en place de ces heures si peu de pactes sont signés, ce qui sera le cas dans de nombreux établissements. L’ objectif de 30% de signatures du ministère est très loin d’être atteint. Nous rappelons que des HSE sont attribuées comme à chaque rentrée par le Rectorat pour les remplacements courts et Devoirs Faits.

Un rappel a été fait sur le nombre très important d’élèves de 3e non-affectés en lycée professionnel à la rentrée 2023, surtout en Ille et Vilaine (630 fin juin et encore plus de 200 au 7 septembre) et nous avons demandé l’ouverture des places nécessaires en LP afin de les accueillir. Le SNES-FSU a réitéré ses positions sur le dispositif de découvertes des métiers dès la Cinquième qui ne doit pas être une pré-orientation des élèves vers l’apprentissage. Les élèves ont besoin d’une formation complète avec toutes leurs heures d’enseignement.

Pour le lycée, nous avons précisé que malgré les annonces sur le bac en juin, les effets de la réforme Blanquer continuent de se faire sentir en complexifiant toujours plus l’organisation des établissements au détriment des questions pédagogiques et du bien-être des élèves et des personnels. Concernant les options et spécialités, nous avons insisté sur la fausse autonomie pédagogique dont disposent les établissements, contraints par la concurrence des établissements privés. De l’aveu même de la Conseillère du ministre, « de façon nationale les lycées souffrent de la mise en place de la réforme ». Dans l’académie, cette réforme qui a entraîné la suppression de postes engendre aussi des difficultés supplémentaires dans les mouvements de mutation car moins de postes sont disponibles.

La question du bâti scolaire a aussi été mise en avant, d’autant que le Ministre a choisi de visiter un lycée flambant neuf, aux caractéristiques énergétiques et environnementales bien loin de la réalité de la majorité des établissements qui sont de véritables passoires thermiques.

Que ce soit les annonces sur le pacte, sur les remplacements supposément assurés ou sur les réformes à venir, le SNES-FSU n’est pas dupe de la stratégie de communication du Ministère et a revendiqué les moyens nécessaires au service public d’Éducation afin qu’il puisse réaliser pleinement ses missions.