La sixième extinction de masse de la vie sur Terre a commencé et elle se distingue des cinq autres par deux points majeurs :
• Elle est 100 fois plus rapide que les autres, qui se sont faites sur une échelle de dizaines de milliers d’années, ce qui était déjà rapide selon les temps géologiques.
• Elle n’est pas due à un cataclysme telle qu’une grande glaciation ou la chute d’une météorite. Cette sixième extinction est simplement due à une seule espèce animale : Homo Sapiens.
Homo « Sapiens », Homme qui est « sage », vraiment ? Parlons-nous de cet être humain « civilisé » qui massacre ses pairs dans la plus grande sauvagerie, comme ce 7 octobre par le Hamas ? Ou l’humain « civilisé » est-il celui qui répond par des bombes pour tuer en masse civils et enfants ? Aucun animal n’est aussi bestial que l’espèce humaine. Homo Sapiens se croît civilisé et au-dessus de la nature… Il est, en réalité, bien au-dessous.
L’espèce humaine est la plus grande source de destruction que la Terre ait connue en 4,5 milliards d’années. Les êtres humains sont d’une efficacité redoutable : pour mieux détruire, ils ravagent des forêts, brûlent le pétrole, désintègrent l’uranium… Et étouffent la planète. Pour obtenir plus de ces ressources, ils provoquent des guerres, déplacent les populations, pillent et tuent. Les guerres du Golfe sont des guerres pour le pétrole, lui-même utilisé dans les missiles, avions de chasses ou chars d’assaut. La destruction, par et pour la destruction.
Homo Sapiens est colonial : en Ouganda, Total a fait déplacer les populations pour exploiter leur pétrole. Le nucléaire, vanté par nos dirigeants comme moyen de production française « autonome », a besoin de l’uranium qui se raréfie lui aussi. Cette autonomie de la France est menacée quand ses anciennes colonies se détournent d’elle… Dans la violence encore, comme le montrent les coups d’états africains de cet été, tels que celui du Niger, terre riche en uranium.
Que la guerre soit en Israël ou en Ukraine, c’est le gaz et le pétrole dont les cours sont secoués, qui sont utilisés pour la guerre, pour couper l’électricité des ennemis ou mettre la pression sur les grandes puissances. Se passer de ces ressources comme le préconise le GIEC, c’est le moyen de sauver des vies, voire toute la vie sur Terre.
Mais pour quelles alternatives ? Beaucoup de gouvernements se tournent vers le tout électrique et les batteries : il va falloir du lithium… Beaucoup de lithium, si, à l’image de la France d’Emmanuel Macron, les grandes puissances cherchent à remplacer leurs parcs automobiles tout en les faisant croître. Oui, Homo Sapiens est aussi capitaliste que religieux : pour la sainte croissance, les prochaines guerres seront des guerres du lithium. Nul doute que les exactions des pays tyranniques seront oubliées si ces derniers nous fournissent… À l’image de la Chine, riche en lithium. Et tant pis pour les Taïwanais, les Hongkongais, ou les Ouïghours.
Homo Sapiens n’est « sage » que dans sa capacité à savoir ce qu’il fait. Toutes ces destructions de la nature et de lui-même est bien décrite, analysée, détaillée, voire prédite par les experts en écologie ou en géopolitique. Homo Sapiens s’autodétruit, et il le sait.
Un nouveau représentant du genre Homo doit émerger. Une sorte d’« Homo Compatiens », un être humain qui fait preuve de compassion avec les siens et la vie en général, un être humain pacifique et écologiste. À défaut d’avoir 10 000 ans devant nous pour changer nos gènes, nous pouvons le faire émerger socialement : c’est à nous, enseignants et personnels d’éducation de faire apparaître ce nouvel être du genre Homo. Nos élèves ont besoin de nous pour les lier à celles et ceux qui les entourent, tout en leur apportant les connaissances qui les orienteront. Il en va de leur survie. Quoi qu’il arrive, Homo Sapiens disparaîtra bientôt dans sa spirale de violence. À nous de faire en sorte qu’il n’emporte pas avec lui toute la lignée humaine.