Vous trouverez ci-dessous le communiqué commun APPEP Bretagne, SNES-FSU, FO-SNLC, SUD-éducation, CGT-educ’action, qui rend compte de l’audience accordée au rectorat de Rennes le 11 juillet dernier. Les organisations reçues ont, une nouvelle fois, formulé l’exigence de rétablir une garantie réglementaire de dédoublement d’une heure de philosophie dans les séries technologiques. Elles ont inscrit leur démarche dans la mobilisation unitaire qui s’est construite au plan national et pour laquelle le SNES a beaucoup œuvré.
Le SNES veillera à ce que le rendez-vous promis par le Ministère pour une prochaine réunion dès octobre ait bien lieu et que soit tenu l’engagement de dresser sans plus attendre un bilan d’ensemble de la réforme du lycée en ce qui concerne la philosophie. Le rapport de l’inspection générale récemment remis au ministre, qui préconise le rétablissement des dédoublements en séries technologiques, sera un point appui d’importance. Mais dans un contexte politique incertain, les motifs d’inquiétude ne manquent pas. Un rapport de la DGESCO remis en avril à B. Hamon enjoint le Ministère à « engager la réflexion sur l’évolution du lycée » jugé bien trop « coûteux » et à revoir le taux d’encadrement. Il fait également de l’évolution des modalités d’évaluation « un levier du changement », avec une nouvelle fois le baccalauréat en ligne de mire !
Dans ce contexte difficile nous devrons encore nous mobiliser, pour défendre les conditions d’enseignement en philosophie, et plus largement pour le second degré !
Dans l’immédiat, tenez-nous informés de la situation dans vos établissements : le SNES a insisté auprès du Ministère pour que des instructions soient données dès la rentrée afin de favoriser les dédoublements en philosophie dans les terminales technologiques. Un bilan précis de la situation sur le terrain nous sera précieux !
Bonne rentrée à toutes et à tous,
Gwénaël Le Paih
Jean-Marc Cléry
COMMUNIQUE COMMUN APPEP Bretagne, SNES-FSU, FO-SNLC, SUD-éducation, CGT-educ’action |
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La régionale bretonne de l’APPEP accompagnée par 4 organisations syndicales (SNES-FSU, FO-SNLC, SUD-éducation, CGT-educ’action) a été reçue par le Rectorat de Bretagne le vendredi 11 juillet 2014 au sujet du rétablissement de l’heure dédoublée en philosophie dans les sections technologiques. Cette mobilisation inter-syndicale et inter-association s’inscrit dans le cadre d’une action nationale ; une audience a d’ailleurs été accordée par le Ministère le 2 juillet. Dans de nombreuses académies, comme à Rennes, des initiatives unitaires sont menées pour relayer et amplifier cette action. Le recteur avait mandaté monsieur Vauléon, Directeur des ressources humaines et Monsieur Malenfant, chef de la Division des personnels enseignants afin de transmettre les arguments de la délégation. Le représentant de l’APPEP régionale a présenté dans un premier temps un historique des échanges entre le ministère et les organisations professionnelles et syndicales depuis le 6 février. Deux points ont été soulignés : – la compréhension du problème par le ministère – la difficulté à trouver une solution satisfaisante pour la rentrée 2014, le ministère ayant proposé un éventuel ajustement après un bilan de la réforme pour la rentrée 2015. Il y a eu un accord unanime des organisations présentes lors de cette délégation pour exiger un cadrage national immédiat à propos de ce dédoublement, pour revenir au plus vite sur les effets de la réforme du "lycée Chatel" qui a renforcé l’autonomie des établissements. Le rétablissement de l’heure dédoublée mettrait fin à une régression de l’enseignement de la philosophie. Cette urgence est motivée par la nécessité de tenir compte de la spécificité du public des sections technologiques : un travail en groupe permettrait des activités plus individualisées, une attention à chacun dans l’apprentissage de la réflexion à l’oral et à l’écrit. Cette approche est nécessaire pour susciter un intérêt et créer un rapport de confiance en soi, préalable à un esprit critique structuré. Ce qui suppose un temps plus personnalisé pour découvrir et s’approprier les outils méthodologiques, que nul allègement des programmes (solution maintes fois suggérée par le passé) ne saurait résoudre. Il y a eu unanimité pour souligner l’évidence démocratique de l’enseignement des savoirs philosophiques pour construire un parcours professionnel et humain, jusqu’à rappeler que la philosophie est absente dans les lycées professionnels. Si aucune réponse n’a été donnée par le rectorat, la délégation a obtenu que ces déclarations soient transmises à qui de droit au ministère. Non seulement, les organisations présentes ont parlé d’une même voix mais les textes signés par les collègues de philosophie et transmis au recteur montrent une mobilisation des volontés en vue d’une résolution immédiate de ce problème qui ne peut souffrir de délai." Communiqué soutenu et signé par l’APPEPB (Association des professeurs de Philosophie de l’Enseignement Privé de Bretagne) et la CNT-STE35 |