L’avancement d’échelon qui est l’objet de cette CAPA suscite beaucoup d’attente et d’espoir chez les collègues car, chacun peut témoigner de la difficulté à boucler les fins de mois liée au retard de nos traitements sur les prix. Le contentieux salarial est donc évident et la refonte de la grille indiciaire revendiquée par le SNES devient une priorité.

D’autres sujets d’inquiétude viennent encore assombrir les perspectives.
Ainsi la « sortie des CPE des IUFM » puisque nous sommes absents pour le moment du cahier des charges (qui n’a fait l’objet d’aucune véritable discussion, qui redéfinit le métier d’enseignant et ignore les CPE) traduit une volonté du Ministère de redéfinir notre métier, au mieux, ou de le faire disparaître au pire. La spécificité éducative française de la présence des CPE, aux côtés des enseignants et en complémentarité avec leurs missions, pourrait disparaître, à l’instar des autres systèmes européens où elle est directement prise en charge par les enseignants.

Quand, par ailleurs, on ajoute la baisse drastique des recrutements aux concours qui touche particulièrement les CPE, il est aujourd’hui légitime de s’interroger sur le devenir du métier de CPE.

Autre sujet d’inquiétude brutalement divulgué par la presse, sans concertation bien entendu, est l’annonce faite par Christian Jacob, Ministre de la Fonction publique, de la suppression « dès le printemps 2007 » de la notation individuelle des fonctionnaires ; celle-ci serait remplacée par des « entretiens individuels » qui permettraient « d’aller plus loin » et surtout de réduire le poids de l’ancienneté.

Que penser de cet affichage tout azimut, de transformations en profondeur des missions de tous les acteurs du système éducatif, sinon que les collègues devront s’engager à tout type de mobilisation pour défendre l’identité professionnelle des CPE.