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En collège, la progression des effectifs se poursuit (+356 élèves) et malgré l’implantation de 3 nouveaux établissements les moyens ne sont pas là pour améliorer les conditions d’apprentissage (+38H DGH). Les classes sont surchargées (24 collèges avec eff>27/div contre 16 en 2019) et la charge de travail des enseignants ne cesse de croître : toujours plus d’injonctions, sur l’inclusion, l’évaluation par compétences/sans notes, les projets.
Là non plus, rien n’a été fait pour tenir compte de la crise sanitaire alors qu’il fallait recruter en masse des enseignants, donner les moyens de dédoubler, de travailler en petits groupes, alléger les programmes.

D’autres problèmes se posent :

De nombreux élèves n’ont pas encore d’enseignants dans certaines matières, des BMP n’étant pas affectés à ce jour. La SVT est une matière particulièrement en tension.

En fin d’année scolaire dernière, à plusieurs reprises, nous avons été alertés sur des refus d’inscription dans l’établissement public de secteur d’élèves venant d’établissements privés. Le DASEN nous a indiqué qu’il s’agissait seulement de quelques situations à la marge et qui correspondaient à des inscriptions tardives. Selon lui, les familles ayant fait une démarche avant les ajustements de moyens de juin ont vu leur inscription accordée.

Malgré l’ouverture de deux ULIS à la rentrée, l’une à Guichen et l’autre à Saint-Aubin d’Aubigné, le manque se fait criant puisque une centaine d’élèves ayant une notification pour une scolarisation dans ce dispositif n’ont pas d’affectation. Ces élèves se trouvent alors inclus en continu dans des classes souvent chargées avec un accompagnement AESH qui se fait parfois attendre. Ils deviennent prioritaires pour intégrer le dispositif ULIS l’année suivante mais il est urgent que de nouvelles unités soient créées pour éviter cette mise en difficulté des élèves et des enseignant.e.s.

Cette année, l’enveloppe des crédits pédagogiques globalisés (achats de manuels, reprographie et achat des carnets de liaison) est en baisse spectaculaire : une baisse de 50 000 € alors que 4 nouveaux établissements ont ouvert cette année dans le département. L’enveloppe des fonds sociaux est, elle aussi, en forte baisse. L’administration le justifie par une augmentation du montant des bourses. La clé de répartition de ces deux enveloppes aux établissements prend en compte le nombre d’élèves, l’IPS (Indice de Positionnement Social) de l’établissement, et les reliquats des années précédentes.

Ce monde d’après est décidément le même en pire.