Depuis plus de 10 ans les classes surchargées en lycée et notamment en seconde sont devenues la norme. Une norme à laquelle pourtant personne n’adhère, ni les élèves, ni les parents, ni les enseignant.e.s, personne mis à part le ministère et les rectorats, pour qui les 35 élèves par classe ne sont que des nombres alignés dans des tableaux qui permettent d’annoncer une rentrée réussie.

Mais en cette rentrée 2020 si particulière, la situation est encore plus inacceptable. La crise sanitaire a fortement perturbé et les apprentissages et le processus d’orientation des élèves. Les équipes pédagogiques des lycées brétilliens font le constat des difficultés croissantes des élèves arrivant en seconde et n’acceptent plus de voir l’avenir des élèves les plus fragiles condamné par l’incapacité d’un système éducatif qui n’est pas à la hauteur des enjeux.

Ainsi de nombreux lycées accueillent en cette rentrée un nombre croissant d’élèves sans pour autant que les moyens n’aient été anticipés : ouvertures de classe, dédoublements supplémentaires, ouvertures de postes de psy-en...

Cette année voit aussi la mise en place de la réforme du lycée en classe de terminale. Cette réforme Blanquer est l’une des plus contestées de manière unanime. Outre les problèmes d’inégalité, les aberrations pédagogiques multiples, c’est l’éclatement du groupe classe qui pose un problème supplémentaire.

Si on ajoute à cela l’impréparation de cette rentrée dans un contexte qui était prévisible et les cafouillages du gouvernement, cette rentrée est bel et bien catastrophique.