10 mars 2020

Sections départementales

Blanquer : « Tous les professeurs pourront dire ce qu’ils attendent. »

Nous avons toutes et tous reçu un lien vers une consultation des enseignant.e.s sur notre boîte académique. Nous sommes donc invité.e.s à « exprimer nos attentes, nos préconisations, nos idées, nos volontés pour l’avenir via un questionnaire individuel, anonyme et confidentiel. » entre le 3 et le 17 mars.
Mais en fait, qui peut répondre à cette enquête ? Toutes les personnes qui le souhaitent puisque du début à la fin, aucune identification n’est demandée et ce autant de fois qu’elles le voudront !
Sans sécurisation de la procédure, comment peut-on alors accorder une quelconque valeur aux résultats de cette consultation ?
Quel en est l’objectif sinon une nouvelle opération de communication pour valider un projet déjà ficelé ?
Pourquoi ces dates ? Pour coïncider avec la grande conférence internationale sur le métier d’enseignant au 21e siècle prévue à la fin du mois de mars...

Cette enquête concerne le métier d’enseignant mais en oubliant tous les autres personnels : CPE, Psy-EN, AED, AESH, Infirmières scolaires, ce n’est pas l’ensemble de la communauté éducative qui est prise en compte !
Le Ministre ne fait pas mystère de son projet pour l’école, il l’a déjà largement exposé dans son livre "l’école de demain", paru en 2016.
Si revalorisation, il y a, de nombreuses déclarations laissent à penser qu’elle sera conditionnée à un alourdissement de nos tâches, à de nouvelles missions. Le décret « formation pendant les vacances », passé l’an dernier en dépit de l’opposition des organisations syndicales en est un avant-goût. Cette question a été largement évoquée dans les discussions entre les organisations syndicales et le Ministère et...surprise, elle figure dans le questionnaire, à la question n°31.

Il est cependant essentiel de saisir tous les moyens à notre disposition pour exprimer notre refus de cette conception de l’école !
Dans la rue, au travers de nos actions de grève, nous continuons à nous battre. Même si nous ne pouvons être dupes de cette nouvelle entourloupe, profitons des questions ouvertes : « quelles sont vos principales sources de déception ? », « y a-t-il une question qui n’a pas été posée précédemment et aurait mérité de l’être ? », « quels sont les mots qui qualifient le mieux votre métier ? » pour exposer les véritables questions qui dégradent notre métier.
Salaires, réformes, retraites, exprimons-nous, gardons une trace de nos réponses, faisons-les connaître dès maintenant, en publiant des captures d’écran sur les réseaux sociaux avec le #ConsultationBlanquer. Le SNES les relaiera très largement pour les confronter aux résultats qui seront officiellement diffusés voire instrumentalisés par le gouvernement.
Un lien vers le site national https://www.snes.edu/Consultation-des-enseignants.html