21 décembre 2017

Carrière et mutations

CAPA CPE avancement d’échelon 2018 : déclaration préalable

Mesdames, Messieurs,

Une enquête « conditions de travail », réalisée par le SNES-FSU, auprès des CPE de l’académie, a permis à plus d’un quart des collègues de s’exprimer. Cette enquête montrent que 83 % ressentent un stress au travail, 71 % une surcharge de travail, pour 64 % cela a une incidence sur la santé et sur la vie privée pour 53 %. Il ne s’agit plus d’un ou de quelques individus qui font état de difficultés et doivent s’en débrouiller. Il faudra donc aller plus loin pour lever les freins les plus importants à une pleine réalisation du métier.

Cet état des lieux est notamment induit par le manque de moyens dans les établissements. Rappelons à ce sujet, ce que nous pointons depuis des années : 8 établissements sans CPE, 35 collèges de plus de 600 élèves avec un seul CPE, 17 collèges de plus de 700 élèves avec un seul CPE, 5 collèges REP nécessitant un moyen supplémentaire (+ de 400 élèves). Les manques sont aussi criants dans les lycées et LP pour faire face à l’évolution des publics et aux demandes croissantes, particulièrement en matière de sécurité. Le plafond d’emploi ne correspond plus à l’évolution de la démographie scolaire, il faut donc impérativement créer des postes dans les établissements.

À cela s’ajoutent les contraintes liées aux remplacements des assistants d’éducation sur des contrats courts. La règle qui impose une fin de contrat à la date de sortie des élèves pour tous les contrats signés après les vacances d’automne doit être assouplie pour maintenir la dotation indispensable au bon fonctionnement des établissements. Par ailleurs, une nouvelle pratique semble se mettre en place cette année : ne remplacer qu’à 50 % les congés des ASEN, ce n’est pas acceptable. De manière générale, les dotations pour remplacement court ne correspondent pas aux besoins réels, cela engendre des dysfonctionnements.

Il est indispensable de donner les moyens correspondant au remplacement des absences de droits [maladie, examen…]. Il faut faire évoluer ce cadre de gestion dans un contexte très tendu où les exigences à notre égard sont croissantes et s’inscriront dans le temps. À défaut les collègues continueront à s’épuiser, avec des conséquences humaines insupportables, mais malheureusement bien réelles, mais aussi pour le cadre éducatif de notre jeunesse.

Nous nous réjouissons des avancées de PPCR qui apportent plus d’équité entre les collègues dans le déroulé de carrière, ainsi qu’une revalorisation qui profitera à tous. Néanmoins, cela est atténué par le report de certaines mesures PPCR et le gel du point d’indice, contre lesquelles nous protestons. En effet, les niveaux de rémunération des enseignants, CPE et PsyEN nous placent loin derrière certains pays de l’OCDE, ils ne sont pas à la hauteur de la surcharge de travail ressentie par les collègues.