Monsieur le Recteur, Mesdames, Messieurs,

Nous nous retrouvons aujourd’hui pour examiner les avancements d’échelons de nos collègues Psy EN.
Cette CAPA se tient dans une période toujours compliquée pour toutes et tous en raison de la crise sanitaire et en particulier pour les Psy EN amenés à se déplacer sur plusieurs établissements et devant adapter leurs conditions de travail sans avoir été équipés en téléphone et ordinateur professionnels, plus particulièrement les Psy EN EDA. Nous interpellons de nouveau l’administration afin d’équiper les Psy EN EDA de l’académie. Si la prime de 150 euros est un geste, elle est loin de permettre l’achat d’un téléphone avec abonnement par exemple !

Par ailleurs, les psychologues EDA ne sont toujours pas destinataires des informations émanant du Rectorat autres que celles publiées sur I-Prof. Nous demandons que toutes les informations soient envoyées sur leurs boites mail académiques. Les collègues ne sont actuellement destinataires que des informations de leur DSDEN.

Au delà des conditions matérielles, pour favoriser le travail des psychologues, la FSU souhaite un temps d’échange entre les deux spécialités. Nous rappelons que la circulaire du 28 avril 2017 donne pour mission aux directrices et directeurs de CIO de favoriser « le travail de coordination entre PsyEN des deux spécialités, en particulier pour favoriser les transitions entre cycle et dans la liaison école/collège ». Or, il semble que cette coordination soit difficile à mettre en place. Nous souhaiterions que cette question fasse l’objet d’un groupe de travail.

Concernant la rémunération des PsyEN, nous dénonçons une fois encore la disparité importante entre les deux spécialités concernant le régime indemnitaire. Nous demandons que l’indemnité de fonction des PsyEN EDO (actuellement 767,10 euros) soit alignée sur celle des PsyEN EDA (2044,19 euros).

Concernant plus généralement l’actualité des psychologues, la profession s’est mobilisée le 10 juin pour exprimer son désaccord face à la proposition de loi portant la création d’un ordre des psychologues. La FSU, première organisation syndicale représentant des psychologues de l’Education Nationale s’est depuis longtemps opposée à la création d’un ordre. Elle travaille au sein du CERéDéPsy à l’actualisation d’un code de déontologie des psychologues faisant autorité par un large consensus de représentant de psychologues. La FSU demande instamment le retrait de ce projet de loi inapproprié et dangereux.

Concernant l’ordre du jour, cette dernière CAPA va examiner l’avancement accéléré d’échelon de 14 PsyEN de l’académie, 10 pour le passage au 9^e et 4 pour le passage au 7^e. La nouvelle carrière et les nouvelles grilles indiciaires, malgré leurs insuffisances notables, constituent une première revalorisation et une amélioration globale de la carrière de tous les personnels. Elles ne sont toutefois qu’une première étape vers notre revendication d’une revalorisation plus générale.

L’avancement d’échelon est très important pour les PsyEN dans une période où la revalorisation est plus que jamais nécessaire et où bien des revendications restent à faire aboutir : plan de rattrapage de la valeur du point d’indice, réduction de la durée des premiers échelons afin de rendre nos métiers plus attractifs, passage automatique à la hors-classe en fin de classe normale, accès à la classe exceptionnelle pour le plus grand nombre…

L’avancement automatique pour la plupart des échelons constitue une avancée significative pour nos collègues. Toutefois, nous déplorons que les nouvelles modalités prévoient encore pour deux échelons des rythmes d’avancement différenciés. Le SNES-FSU et le Snuipp-FSU continuent de revendiquer l’avancement de tous au rythme commun le plus rapide. Avec quatre années de recul, nous constatons effectivement que l’évaluation liée aux rendez-vous de carrière est loin d’être probante et fiable et nous continuons de réclamer une évaluation totalement déconnectée de l’avancement d’échelon.

Pour les PsyEN depuis la création du nouveau corps, nous regrettons de ne plus voir apparaître dans les documents de travail l’ancienneté en tant que titulaire dans leur corps de psychologues d’origine soit psychologue scolaire, soit conseiller d’orientation psychologue. Nous rappelons que le SNES-FSU et le Snuipp-FSU défendent que des critères exhaustifs soient pris en compte.

Toutes ces questions démontrent, si cela était encore nécessaire, que le travail des élus du personnel au sein des CAPA est indispensable dans l’intérêt des droits et de la carrière des collègues. Malheureusement pour nos collègues, le travail à l’ordre du jour de cette commission est bien le dernier que nous assurerons du fait de l’application de la Loi de transformation de la Fonction publique que nous condamnons une fois encore et dont nous continuons de demander l’abrogation.

Les élues SNUIPP-FSU et SNES-FSU resteront attentives à toute évolution dans la gestion de carrière des personnels dans le respect du statut et des missions des Psychologues de l’Education Nationale.

Les élues FSU (SNES-FSU et SNUipp-FSU) :
Allemand Laurie-Anne, Guérin Delphine, Le Goff Sylvie, Ogier Solenne, Pelletier Nathalie, Quillivic Estelle

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