Suppressions d’emplois de fonctionnaires, allongement du temps de travail, report de l’âge de la retraite... voilà de quoi donner envie aux nouvelles générations d’étudiants de choisir les métiers de l’enseignement ! Expansion de l’école privée catholique, roman national et pourquoi pas remise en cause des connaissances scientifiques... la complexité de nos sociétés de la connaissance, l’impérieuse nécessité de préparer tous les jeunes à l’émancipation et à la richesse de l’altérité par les savoirs et la culture semblent échapper aux vents populistes de droite qui refroidissent la société française.
La mobilisation de toutes les forces progressistes est urgente et dans leur champ, la FSU et le SNES travaillent à cette unité. Elle ne sera possible qu’avec la participation de l’ensemble des personnels convaincus de l’utilité du syndicalisme. Les revalorisations salariales issues du protocole PPCR, la création du nouveau corps des PSYEN comme le décret statutaire de 2014 sont l’occasion de mesurer l’action du SNES dont l’objectif n’a jamais varié : faire avancer nos métiers pour un exercice libéré du poids des hiérarchies, farouchement centré sur la transmission des savoirs disciplinaires, sortir du gel du point d’indice et de la dévalorisation salariale.
Faites venir dans votre établissement les militants du SNES pour informer tous les collègues sur les nouvelles modalités des promotions -bien plus disjointes désormais de l’évaluation- et sur les 3 RDV de carrière qui annulent toute notation annuelle. L’attention portée par toutes et tous à ces mesures de revalorisation, qui coûteront à l’État, est la meilleure assurance d’obtenir au plus vite des décrets et des circulaires d’application les plus favorables et robustes qu’il serait bien difficile de remettre en cause.
Évidemment, ce gouvernement ne fera pas pour autant oublier tous les combats dans lesquels nous nous sommes engagés ces derniers mois, de la loi travail à la réforme du collège. La responsabilité du SNES, syndicat majoritaire, est aujourd’hui de ne pas laisser échapper cette revalorisation qui ne peut être qu’un début.