Depuis le 13 janvier, les enseignants de lycée sont mobilisés contre la tenue des épreuves communes de contrôle continu, les E3C. Ces nouvelles épreuves de bac impréparées et précipitées que l’administration tient à faire passer coûte que coûte s’organisent dans des conditions de tension pouvant aller à l’extrême. Les élèves et leurs parents ont appris hier après-midi que les E3C du lycée Bréquigny, le plus gros de l’académie, étaient délocalisées au lycée Victor et Hélène Basch situé à l’opposé de la ville de Rennes.
Nous déplorons les conditions chaotiques et stressantes dans lesquelles les élèves vont passer leurs épreuves :
Les élèves internes n’ont pas l’assurance d’avoir accès à un petit-déjeuner avant de se rendre aux épreuves par leurs propres moyens.
Il est prévu , d’après M. Le Proviseur du lycée Bréquigny, « que des repas seront servis à tous les élèves (demi-pensionnaires, externes, internes) puisqu’ils ne pourront quitter l’établissement qu’à l’issue de l’ensemble des épreuves. »
Certains élèves passeront jusqu’à quatre épreuves sur une seule journée, ce qui est inédit au bac.
Le tout sous un fort probable contrôle policier.
Ces deux lycées ont été concernés la semaine dernière par des annulations d’épreuves après des heurts très violents entre les élèves et les forces de l’ordre. Mais où sont donc les « conditions normales de sécurité » annoncées par le recteur ?
Le SNES-FSU 35 appelle à un rassemblement statique et pacifique devant le lycée Victor et Hélène Basch le mercredi 05 février 2020 à 7h30. Le SNES-FSU dénonce les conditions de passation de ces épreuves symptomatiques du jusqu’au-boutisme du ministère et du rectorat de Rennes.
Il est urgent de revenir à la raison en annulant ces épreuves inégalitaires et de tenir compte, enfin, de l’expression du SNES-FSU qui est partagée par la majorité des différents acteurs de l’Éducation Nationale : élèves, parents d’élèves et personnels de l’éducation.