Depuis la grève majoritaire du 12 novembre, la contestation contre les réformes Blanquer du BAC et du lycée a pris de l’ampleur dans l’académie comme à l’échelle nationale. Des actions diverses ont été entreprises dans les lycées pour informer les parents (motions votées dans les conseils d’administration, distributions de tracts… ) et un collectif réunissant des lycées s’est mis en place en Ille-et-Vilaine…
A cette protestation des personnels de l’éducation nationale contre les réformes et les suppressions de poste, s’est ajouté depuis plus d’une semaine un mouvement lycéen qui touche, à des échelles diverses, de nombreux lycées de l’académie. Ce mouvement qui conteste également Parcoursup, la loi ORE et le SNU prend parfois la forme de manifestations et de blocages.
Alors que la répression policière des manifestations de jeunes prend une forme inédite et risque d’exacerber les tensions, le ministre - tout en opposant une fin de non-recevoir à toutes les revendications - s’est adressé le 6 décembre aux enseignants pour dramatiser la situation.
Le SNES-FSU Bretagne est intervenu auprès du Recteur de Rennes pour lui demander de ne pas avoir recours aux forces de l’ordre près des lycées. Il demande que les élèves qui le souhaitent puissent se réunir en toute sécurité dans les établissements pour débattre et échanger entre eux.
Il appelle par ailleurs les collègues à se réunir en assemblées générales dans les établissements pour débattre de la situation et des modalités d’action. D’ores et déjà, un rassemblement des personnels est prévu le mercredi 19 décembre, jour du CTM, pour demander le retrait de la réforme du lycée et exiger des créations de postes.
Le SNES-FSU Bretagne appelle les collègues à se tenir prêts pour de prochains temps forts. Dans l’immédiat, il a déposé un préavis de grève pour couvrir toutes les initiatives locales.