31 janvier 2023

Actualité académique

Communiqué de presse SNES-FSU 31 janvier 2023

Communiqué de presse SNES-FSU 31 janvier 2023

30 000 manifestants au moins à Rennes (+8000 / au 19), 10 000 à Morlaix, 16 000 à Quimper, 20 000 à Brest, 9 000 à Vannes, 14 000 à Lorient, 20 000 à St Brieuc... Une mobilisation historique en Bretagne et partout ailleurs.
Ci-dessous le communiqué de presse du SNES académique

Une 2e grève majoritaire qui traduit l’exaspération dans les collèges et lycées de l’académie.

Dans les collègues et les lycées de l’académie, plus d’un personnel sur deux a choisi de se mettre en grève et de perdre un jour de salaire, pour la seconde fois consécutive au mois de janvier. Des établissements ont été très majoritairement en grève : 70% au collège de Crevin (35), 84 % au collège Anita Conti de Lorient (56), 62 % au lycée Chaptal de Quimper (29)...

Cette grève majoritaire et des mobilisations historiques partout en Bretagne montrent à nouveau le rejet du projet de réforme des retraites du gouvernement et l’inquiétude des enseignants à la perspective de se retrouver jusqu’à 64 ans, voire plus compte tenu des années d’études, devant des classes.

A cela s’ajoutent de multiples facteurs d’exaspération dans les établissements. La préparation de rentrée dans l’académie est marquée par de nouvelles suppressions de postes qui vont encore dégrader les conditions de travail des personnels et d’apprentissage des élèves, avec des classes toujours plus chargées. La pénurie d’enseignants rend le remplacement toujours plus compliqué et le « choc d’attractivité » promis n’aura pas lieu puisque le ministre a renoncé à tenir la promesse présidentielle d’une revalorisation de 10% pour tous.

En collège, le ministre a renoué avec les travers de son prédécesseur avec des annonces brutales et sans concertation concernant la classe de 6e : suppression de la technologie remplacée par une heure de « renforcement » au contours flous en s’appuyant sur des professeurs des écoles déjà débordés dont on se demande quand ils et elles pourraient bien venir dans les collèges...

En lycée, les épreuves terminales de bac sont prévues les 20 et 21 mars dans un calendrier intenable pour boucler les programmes. Les élèves sont sous pression, d’autant que ces épreuves sont désormais, comme le souhaitaient les instigateurs de la réforme, déterminantes dans Parcoursup.

C’est pourquoi le SNES-FSU académique dénonce, au-delà de la réforme des retraites, la politique éducative du gouvernement qui tourne le dos à la jeunesse et ne répond pas aux enjeux déterminants de l’avenir.