Etat des lieux de l’apprentissage des LVE dans le second degré à la rentrée 2021 :

Les enseignements facultatifs de LCE (Langues et Cultures Européennes) en cycle 4.
En 2021, 47,6% des collèges proposent cet enseignement facultatif dans une des deux langues choisies par l’élève, qui représente jusqu’à deux heures par semaine. L’anglais occupe encore la première place (+ de 56%) devant l’espagnol (près de 30%), l’allemand (8 ,8%) et l’italien (2.9%).

Répartition par langues de l’enseignement de spécialités LLCE (Langues, Littératures et Cultures Etrangères) en 1^re et en Terminale.
Nous avons posé la question des épreuves orales de spécialité LLCE et AMC de Terminale, qui sont à organiser AVANT la tenue des écrits dans l’académie de Rennes, ce qui n’est pas le cas dans les autres académies. Pourquoi les dates de notre académie, les mercredi 9 (matin), jeudi 10 et vendredi 11 mars, réduisant encore le temps de préparation à cette épreuve, ne sont-elles pas les mêmes qu’ailleurs, dans le même créneau de 15 jours que les autres académies ? Cela pose une question d’égalité entre les candidats des différentes spécialités.

Par ailleurs, le mercredi 9 mars au matin est retenu par la DEC (Divisions des Examens et Concours) alors que les certifications en langues ont lieu ce même jour au niveau national et que cette certification est à destination des élèves de section européenne et de LLCRE. Une date chevauche donc les certifications en langues dont la date a été arrêtée depuis longtemps par le ministère. Enfin, Tous les professeurs seront convoqués pour l’oral et l’écrit. Pour les oraux au maximum sur 2 jours et demi, pour les écrits au maximum 25 copies (période de correction du jeudi 17 au jeudi 31 mars).

La réponse qui nous a été donnée est qu’un créneau avait été proposé au niveau national mais qu’en fonction des contraintes régionales et aussi des contraintes des autres spécialités, il a été nécessaire de proposer d’autres dates. Malgré les commissions d’entente, un problème d’échéance s’est posé. Le Snes-Fsu ne saurait se contenter de cette réponse et nous interviendrons de nouveau sur ce sujet en CTA (Comité Technique Académique) le 20 janvier, pour défendre l’égalité des chances de nos élèves.

Les projets en langues vivantes dans le second degré
Peu de projets ont été présentés. Il s’agissait plutôt de projets dans le 1^er degré. Depuis mars 2020, il est devenu difficile voire impossible d’organiser des projets de mobilité. Le Rectorat s’appuie sur des exemples de défis et concours, d’événements ou d’actions sans donner de précisions. Peu de projets ont été mentionnés. Les réformes successives du collège et du lycée, la diminution des heures d’enseignement, la charge croissante de travail, les effectifs lourds des classes de langues et la pandémie ne nous permettent plus de nous engager dans des projets tels qu’attendus par l’institution, des « projets asynchrones, transversaux, moteurs de motivation ». Le Snes-Fsu continue de demander des effectifs de 24 élèves par classe pour pouvoir atteindre les objectifs fixés dans les cours de langues vivantes.

Les Sections Européennes et Langues Orientales (SELO), les sections binationales et internationales
4 ouvertures sont prévues en SELO ( 1 au LP Jean Moulin à St Brieuc en éco-gestion/anglais, 2 au lycée Bertrand d’Argentré de Vitré en maths/anglais et physique-chimie/espagnol et une DNL ajoutée en SVT/ anglais au lycée Simone Veil de Liffré, ajoutée à la SELO existante) . Une fermeture est prévue (au lycée Jean Moulin de Châteaulin en Physique-Chimie/espagnol). Une section internationale est en attente au nouveau collège de Tréfaven à Lorient (56).

La carte académique des langues vivantes étrangères

• Dans les collèges publics : à noter une fermeture de classe bilangue allemand au collège de Landivisiau (29) avec une LCE allemand ouverte à la place. Une ouverture de classe bilangue arabe au collège Rosa Parks à Rennes. Une question a été posée sur le nombre de demandes d’ouvertures de classes bilangues non satisfaites, car malgré les classes et/ou établissements de soubassements, des ouvertures ne sont pas toujours acceptées ( exemple du collège Anne de Bretagne). La réponse apportée a été que c’est « possible sur la marge ».

• Dans les lycées publics : Pas de grands changements. Une ouverture LVB italien au lycée Jean Brito de Bain de Bretagne et une LVB chinois au lycée Colbert de Lorient. Aucune ouverture en LVC.

Pilotage pédagogique de l’enseignement des langues.
Les IPR présent•es ont constaté l’arrêt des mobilités collectives (de 68921 élèves en 2018-2019 à 234 en 2020-2021) et la nécessité de développer les relations à distance (e-twinning, etc..).

L’accent a été mis sur l’année 2022, aux couleurs de l’Europe. Le volet international du projet académique est ambitieux : au moins une mobilité de chaque élève au cours du parcours scolaire, 100 écoles et établissements devront être « labellisés » pour leur ouverture internationale et leur mise en réseau, 100% des établissements devront construire des partenariats européens et internationaux solidaires et il devra y avoir un référent pour partager « les belles expériences en Bretagne et à l’international » dans 100% des établissements.

Nous sommes intervenues pour dire que les objectifs étaient très ambitieux, en donnant l’exemple de voyages scolaires au Royaume-Uni, désormais sorti de l’Europe et pour lequel un passeport est désormais nécessaire, ce qui compliquera l’organisation de séjours linguistique alors même que l’anglais est la LV1 de 96% des élèves de l’académie. De plus, avec des classes qui peuvent désormais compter plus de 30 élèves en collège, avec l’école inclusive, la crise sanitaire qui a impacté de nombreuses familles, le coût des voyages scolaires sera plus élevé et rendra difficile l’atteinte de l’objectif fixé par l’académie. La réponse qui a été donnée est la suivante : il faut se tourner vers les pays de l’Arc Celtique (l’Écosse et le Pays de Galles font pourtant toujours partie du Royaume-Uni.).

La demande des parents d’un voyage à l’étranger pour tous les élèves peut concerner tout un niveau qui partirait en même temps. Nous avons rappelé que c’est un objectif difficilement réalisable en collège où le nombre moyen d’élèves est souvent autour de 28/29 élèves par classe et cela devient quasiment infaisable en lycée où avec la réforme, les groupes-classes n’existent presque plus.

Le test de positionnement Ev@lang en 3^e
Ce test, qui était prévu l’année dernière mais n’a pu se tenir en raison de la pandémie est maintenu cette année et s’inscrit « dans un continuum d’évaluation ». « Il s’agit d’un outil diagnostic pour l’élève » et d’« un outil diagnostic et pronostic pour les enseignants ». Pour un test programmé entre le 28 février et le 25 mars, c’est intéressant ! Les établissements ont reçu l’information le 20 décembre.

Formations proposées au PAF
Une diapo récapitulait les formations proposées au PAF et une autre, incomplète (3 cases vides/6) la poursuite de l’accompagnement des enseignant•es dans le cadre de la « continuité pédagogique ». L’accompagnement des enseignant•es dans la réforme du lycée consiste essentiellement à diffuser des webinaires (LV dans le tronc commun, la LLCER, et les nouvelles modalités d’évaluation dans la voie pro), à se référer aux FAQ et à consulter les informations sur le site académique (padlets) ou les informations transmises par les listes de diffusion.

Pour le secrétariat académique du SNES-FSU
Caroline Lesné et Fabienne Stéphan