17 mars 2023

Sections départementales

Déclaration liminaire de la FSU 56 lors du CSA-SD Postes 2d degré du 17 mars 2023

Monsieur le Directeur Académique,
Mesdames, Messieurs,
Cheres collègues,

Les personnels de l’Éducation nationale sont las. Las d’un ministère qui ne les ménage pas. Las du mépris gouvernemental face aux mobilisations contre la réforme des retraites. Las et en colère : la présence des personnels de l’Éducation dans les nombreux cortèges depuis début janvier en est la preuve. Nous le rappelons : 64 ans c’est NON, 43 annuités c’est NON. Ultime provocation, en dégainant l’article 49.3, le gouvernement Borne montre une nouvelle son mépris face à la colère qui s’exprime dans la rue.

La semaine prochaine, les élèves de Terminales vont passer les épreuves de spécialités du baccalauréat. Une nouvelle fois, le ministère a démontré son incapacité à gérer ce moment, avec son annonce d’une journée de « révision » décidée dans l’urgence à moins d’une semaine de la tenue des épreuves. La FSU rappelle qu’elle est pour l’abolition de la réforme du bac Blanquer, qu’elle demande que les épreuves de spécialités soient reportées en juin.
Le SNES-FSU invite les collègues à poursuivre les mobilisations pendant le baccalauréat, y compris par la grève des surveillances là où c’est possible et décidé collectivement par les équipes.

Le contexte de suppressions de postes dans lequel se tient ce CSA-SD est dans la continuité des précédents. L’ouverture du lycée Mona Ozouf de Ploërmel n’est qu’un arbre qui cache une forêt déjà bien clairsemée. Avec 38 suppressions de postes et 17 neutralisations, le département va payer un lourd tribut à cette logique comptable, et l’académie de Rennes devenir inaccessible pour de nombreux collègues, malgré un barème conséquent : il fallait plus de 1000 points pour entrer dans l’académie en Lettres Modernes, une barre à 1154 points en EPS.
Les neutralisations de postes pour « placer » des stagiaires, sans tuteur, loin des centres de formation et confisquant la mobilité aux collègues qui sont en droit de l’obtenir (Grenelle de l’Education) sont ressenties comme du mépris supplémentaire. Où seront affectés les collègues qui ont choisi d’attendre d’avoir un barème assez conséquent pour obtenir un poste espéré de longue date ?

Ce CSA-SD se tiendra avec une inconnue : l’impact de la suppression de la technologie en sixième. Avec 3 suppressions, et 5 neutralisations, des services conditionnés par des heures « Devoirs faits », de soutien en maths, les enseignants de technologie sont écoeurés. La FSU rappelle son opposition à la suppression de la technologie en Sixième, et qu’aucun texte réglementaire ne la permet. La FSU sera particulièrement vigilante aux éventuels textes proposés en Conseil Supérieur de l’Éducation et conséquences sur les services des collègues.
La multiplication des compléments de service, dont certains sont abusivement créer par l’imposition d’HSA aux personnels en place, va peser lourd sur les conditions de travail, et sera une nouvelle preuve de la non-prise de conscience de l’enjeu climatique. L’empreinte carbone doit s’ intégrer dans les Lignes Directrices de Gestion, cela devient une urgence bien plus importante que de coller aux budgets étriqués qui entraînent ces dégradations.

Tout cela dans un contexte où le ministère dévoile son projet délétère de revalorisation. Les collègues ne sont pas dupes. Les détails du pacte enseignant confirment que ce dernier est synonyme de missions supplémentaires et donc d’alourdissement de la charge de travail, accentuant davantage les inégalités entre les femmes et les hommes. Missions prioritaires comme remplacements à l’interne, devoirs faits, ce pacte est inacceptable, hors sol par rapport à la réalité de nos métiers.

La FSU, même si elle aurait souhaité un temps d’étude et de préparation plus long par une communication des documents plus en amont du groupe de travail, tient à remercier les personnels de la DOS pour la qualité des échanges et des documents fournis dans ce contexte où chacun a pu s’engager face à une réforme des retraites brutale.