À l’heure où les militants de la section académique bouclent cette publication, la France sort de la parenthèse des Jeux Olympiques, mais n’a toujours pas de gouvernement et on ne connaît donc toujours pas le nom du – ou de la – ministre de l’Éducation nationale qui fera la rentrée… Le président Macron a volontairement joué la montre pour tenter d’enjamber ses défaites électorales du mois de juin et continuer à appliquer un programme politique très majoritairement rejeté par la population, dans la rue comme dans les urnes.
La menace d’une prise de pouvoir par l’extrême droite a été provisoirement écartée grâce à la mobilisation de l’ensemble des forces démocratiques et au sursaut d’un front républicain qui a très bien fonctionné. Mais la situation inédite d’une assemblée nationale constituée de trois blocs avec un Nouveau Front Populaire en tête mais sans possibilité d’appliquer son programme a tout d’une impasse.
Et comme souvent, les dossiers éducatifs risquent de faire les frais de la situation politique. Il y a un an, Gabriel Attal avait fait de son passage à l’Éducation un marche pied au service de ses ambitions en multipliant les annonces pour occuper le terrain (uniforme, redoublement, classe de niveaux, accueil obligatoire des élèves de 8h à 18h…). Il n’en reste à ce stade plus grand-chose, si ce n’est les « groupes de besoins » au collège qui ont cristallisé l’opposition de l’ensemble de la communauté éducative. Ce sont les mobilisations qui ont permis de contrecarrer ces projets néfastes et elles doivent se poursuivre localement pour démontrer la nécessité de revenir sur ce qui en subsiste encore.
Le SNES-FSU est là pour vous accompagner tout au long de l’année, cette publication vous donne de premiers éléments pour la rentrée mais plus que jamais, c’est collectivement que nous pouvons lutter pour défendre nos métiers et le service public d’éducation, alors ré-adhérez, adhérez sans attendre.
Bonne rentrée à toutes et à tous.
Matthieu Mahéo
secrétaire général du SNES-FSU Bretagne
Rennes, lundi 12 août 2024
Edito du SNES Bretagne n°168