L’inter-organisation de soutien aux personnes exilées, n’a de cesse depuis des années de dénoncer les manquements de l’État, des pouvoirs publics, en matière d’hébergement d’urgence. Une incurie qui a débuté en 2007
La politique préfectorale vis à vis des exilé.e.s s’est encore durcie ces dernières années. La dématérialisation des démarches, l’énorme allongement des délais, l’insuffisance criante des moyens mis par l’état pour la mise à l’abri des exilé.e.s en attente de régularisation, ont provoqué une saturation des dispositifs d’hébergement à Rennes et dans la métropole.
L’Etat ne respecte pas ses propres textes qui prévoient que « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès à tout moment à un dispositif d’hébergement d’urgence » (code de l’action sociale). Les droits fondamentaux sont bafoués par une politique qui , de fait, s’oppose au droit à l’exil.
Certes, la ville de Rennes met un certain nombre de personnes à l’abri mais elle a montré depuis un an que non seulement elle n’irait pas plus loin en matière d’hébergement mais qu’elle est capable d’envoyer la police pour empêcher de prouver qu’il existe des solutions.
À partir du 17 janvier, 150 personnes se retrouveront à la rue dont de nombreux enfants. Les pouvoirs publics le savent mais ne font rien, laissant ces personnes dans une grande détresse humaine.
Conscients que, de fait, nous nous substituons aux Pouvoirs Publics et leur permettons de se dédouaner, de ne pas respecter leurs devoirs et obligations, nous ne pouvons nous résoudre à laisser des personnes à la rue alors que les moyens d’un accueil digne existent, alors que des bâtiments vides existent, alors que la Préfecture et la Ville de Rennes ont un pouvoir de réquisition.
Nous appelons à un RASSEMBLEMENT, MERCREDI 12 JANVIER,12H30 à la PRÉFECTURE BEAUREGARD
et une MANIFESTATION, SAMEDI 15 JANVIER 14h30, Esplanade Charles de Gaulle
Pour des logements dignes et pérennes pour touTEs
Pour la régularisation de toutes les personnes sans papiers
Affiche
