Nous sommes désormais dans le début des passations des épreuves E3C dans les lycées. Un principe pour toutes et tous à retenir dans la période des surveillances pour éviter toute difficulté en cas de refus de surveillance, il faut se déclarer gréviste.

Pour l’heure, sur l’académie, nous rencontrons trois cas de figure :

1/ Les épreuves prévues devaient débuter ce lundi 20 janvier mais les Proviseurs ont décidé de les reporter sans toujours préciser de date de repli (Lycée de Cesson, Bréquigny à Rennes, T Corbières Morlaix par exemple... ). L’incertitude sur la présence des surveillants à l’ouverture des épreuves et/ou l’absence de sujets proposés par les équipes motivent ces décisions.

2/ Les épreuves doivent débuter lundi et ne sont toujours pas reportées à cette heure. La direction de l’établissement expose les élèves à des dysfonctionnements dans la surveillance des épreuves qui pourraient d’ailleurs être annulées le matin même de l’épreuve faute de personnels présents comme cela a déjà été le cas dans d’autres académies. Le SNES ne donne qu’une consigne pour ne prendre aucun risque disciplinaire face à nos missions : être en grève dès le matin ou se déclarer gréviste dans la journée si un ordre écrit du Proviseur vous est notifié devant témoin ou contre signature pour assurer à la place d’un autre une surveillance. Nous vous déconseillons d’envisager toute autre modalité d’actions : ni obstruction ou entrave à l’accès du lycée ou des salles, aucune dégradation des biens. Un rassemblement devant le lycée des personnels grévistes est bien évidemment encouragé pour donner de la visibilité à la mobilisation mais les personnels ne doivent pas bloquer l’entrée du lycée. Le recteur de Rennes dans un courrier aux Proviseurs évoqué vendredi sur le Café pédagogique se dit prêt à sanctionner tout dérapage. Il s’agit bien évidemment de faire pression sur les collègues mais le SNES ne peut que conseiller de rester prudents et dans la légalité.

3/ Les épreuves doivent se dérouler à partir du 27 janvier. Un préavis national couvre toute la période mais il faut annoncer, en déposant un préavis local de grève (modèle ci-dessous) que les surveillances seront perturbées. Le recteur a demandé à être informé immédiatement des préavis déposés : plus il y en aura, plus les difficultés rencontrées ce début de semaine seront amplifiées dans les prochains jours.

Dans tous les cas, nous vous encourageons à faire venir la presse et à communiquer avec les parents. Ceux de la FCPE des 4 départements soutiennent la mobilisation contre les E3C : il est important dans notre argumentaire d’insister sur les raisons pédagogiques qui motivent les collègues dans un contexte social où le gouvernement et le ministre n’écoutent ni ne respectent nos métiers. Ce samedi par ailleurs en page France dans le OF un article sur les E3C, il nous est très favorable.

Ces derniers jours, des IPR appellent à leur domicile, parfois après 18h30, les coordonnateurs des disciplines pour échanger sur le refus de proposer les sujets et questionner sur les progressions suivies afin de proposer des sujets à la place des équipes. Le SNES a dénoncé au Recteur cette pression intimidante. Les textes sont clairs : le choix des sujets relève du chef d’établissement et rien ne peut être intenté contre les équipes qui ne proposent pas les sujets. La meilleure réponse à apporter aux IPR est une réponse collective de refus, signifiée par toute l’équipe mobilisée contre les E3C, pour sortir de tout échange individuel. Les IPR n’iront pas plus loin et ont déjà choisi des sujets là où il n’y en avait pas.

Dans leurs contrats, les ASEN ont des missions élargies à la surveillance des élèves y compris pour les examens. Ils sont donc sur les mêmes droits que les enseignants : pour se soustraire à un ordre écrit notifié devant témoin ou contre signature, ils ne peuvent que répondre en se déclarant grévistes. Ces collègues, plus exposés compte tenu de leur lien précaire à l’emploi sont à épauler collectivement, entre autres par une aide financière des caisses de grève et une solidarité des équipes pour dénoncer les pressions subies. La caisse de grève du SNES académique pourra être utilisée pour soutenir ces collègues. Les personnels administratifs en revanche peuvent refuser sans perdre quoi que ce soit. Leur accord est requis et il peut être utile de leur rappeler leurs responsabilités en cas de dysfonctionnements en cours d’épreuve.

Tenez-nous aussi informés de la situation de votre établissement par mél s3ren@rennes.snes.edu avec copie au S2. Toutes les autres formes d’actions (occupations, manifestations, actions symboliques...) qui permettront de renforcer la visibilité de la contestation des enseignants méritent d’être investies dans la période en attendant la grève du vendredi 24. Les médias sont très à l’écoute.

modèle de préavis à compléter

Modèle de lettre aux parents