Communiqué de presse

Mercredi 5 février, 80 CRS ont ceinturé le périmètre du lycée Victor et Hélène Basch à Rennes et contrôlé toutes les entrées des élèves pour les épreuves du bac Blanquer (E3C). Ce lycée accueillait en plus de 100 élèves de sa série technologique, 200 élèves des séries technologiques du lycée Bréquigny à Rennes. L’initiative du recteur de Rennes de dépayser les épreuves de Bréquigny sur le lycée VH Basch reste incompréhensible. Les enseignants et parents d’élèves réunis ce matin devant le lycée ont exprimé leur émotion et leur colère devant ce déploiement inégalé des forces de l’ordre devant un établissement scolaire. Outre ce climat sécuritaire, les élèves ont composé dans des conditions d’examens douteuses (élèves non séparés, calculatrices non contrôlées…), inconfortables (self et amphithéâtre) et très éprouvantes puisque les 4 épreuves, au lieu de s’étaler sur 4 demi-journées, se sont enchaînées entre 8h et 18h !

Le SNES-FSU Bretagne condamne cet entêtement à tenir les épreuves d’E3C quel qu’en soit le prix. L’orgueil d’un Ministre, pris en charge sur le terrain par toutes les strates hiérarchiques, a conduit à cette escalade. Les élèves et leur famille peuvent être assurés de toute la bienveillance des enseignant-s au moment de la notation mais les ruptures d’égalités entre élèves, incontestables, exigeraient la neutralisation de ces épreuves.

Le SNES-FSU Bretagne s’adresse au Recteur de Rennes pour envisager les mesures d’une sortie de crise et éviter toute nouvelle escalade. Aménager les conditions de corrections et de notations est une piste locale à investir. Le SNES-FSU continue plus que jamais à exiger l’annulation des E3C et le retour à des épreuves terminales, nationales et anonymes. Les résultats des E3C pourraient dans cette perspective être utilement comptés comme de simples bacs blancs.