Pour beaucoup, la rentrée est un moment particulier, où la nostalgie des vacances se mêle à l’enthousiasme d’une nouvelle année, riche de découvertes et de projets. Mais pour J.M. Blanquer, c’est un moment comme un autre où il ne semble connaître ni doute ni remise en question. Alors que le président Macron lui-même aurait indiqué que « personne n’a compris ce qui allait se passer en matière sanitaire » à la rentrée, le ministre, comme depuis le début de la pandémie, clame que « tout est prêt » et attend le dernier moment pour donner des consignes… mettant en difficulté, comme à son habitude, l’ensemble des personnels et des familles.
Si chacun mesure bien l’importance de maintenir les établissements ouverts, il est nécessaire de s’assurer qu’ils ne contribueront pas à accélérer la circulaon du virus. Or, le variant Delta étant particulièrement contagieux, des mesures effectives allant au-delà des consignes velléitaires du protocole sanitaire seront nécessaires pour faire face à des évolutions rapides et imprévisibles.
Mais sur le plan sanitaire, comme sur le reste, le « quoi qu’il en coûte » a rapidement été oublié et cette rentrée, la 5e depuis que J.M. Blanquer est à la tête du ministère, est marquée de nouveau par des restrictions budgétaires. Elles se traduisent par des suppressions de poste, des HS plus nombreuses qui pèseront sur les services, et par la réforme de la formation initiale qui remettra l’an prochain les stagiaires à temps plein après cette année scolaire comme « contractuels alternants ». Alors qu’il aurait fallu diminuer les effecfs dans les classes pour permettre un meilleur accompagnement des élèves après deux années scolaires chaotiques, les élèves seront plus nombreux et moins encadrés.
Le bilan éducatif de J.M. Blanquer est désastreux car les réformes engagées n’ont fait que creuser les inégalités. C’est d’ailleurs une constante de la politique menée par ce gouvernement dans bien des domaines. La logique libérale qui prédomine laisse de côté les plus fragiles et accentue les fractures sociales. Mais la crise sanitaire ne doit pas empêcher les mobilisations, plus nécessaires que jamais. Le SNES y prendra toute sa part en appelant à la mobilisation et à la grève dans l’éducation le jeudi 23 septembre, avant le mouvement interprofessionnel du mardi 5 octobre.
D’ici là l’ensemble des militants du SNES vous souhaite une bonne rentrée et – au delà du contexte sanitaire – une année scolaire riche et fructueuse.