Edito : EN SORTIR INDEMNES !

La suspension du chômage partiel dès lors que les écoles seront réouvertes ne laisse plus de doute… Il faut remettre les parents au travail « quoi qu’il en coûte », quels qu’en soient les risques plus exactement pour les élèves, leur famille et les personnels ! Le SNES-FSU ne transigera pas sur les conditions sanitaires à réunir dans chaque établissement : mai, juin ou septembre, qu’importe la date pourvu qu’on ait la sécurité assurée pour toutes et tous !

A la « souplesse laissée au terrain » comme le souhaite le Premier ministre, nous répondrons par un contrôle exigeant et précis des mesures inscrites au protocole sanitaire national par les personnels eux-mêmes dans leur établissement. Tout manquement, tout écart, tout renoncement aux recommandations nationales devra faire l’objet d’une alerte auprès d’un membre du CHSCT (comité d’hygiène sécurité et conditions de travail) afin d’ouvrir, si besoin, au droit de retrait en cas de risques avérés pour les personnels et les élèves : à chaque étape les représentants du SNES seront à vos côtés pour vous conseiller et agir sans délai auprès des autorités académiques.

Puis avec des élèves en classe et d’autres à la maison, quel sens serons-nous en mesure
de donner aux apprentissages dans les prochaines semaines ? Ne nous laissons pas imposer deux journées en une et des dispositifs alambiqués, chronophages sans intérêt pour les élèves : aux risques sanitaires, soyons tout autant attentifs aux risques psycho-sociaux d’une perte de sens du métier et d’un épuisement professionnel.

La rentrée de septembre doit être repensée pour installer durablement des précautions sanitaires, la réduction des effectifs par classe est donc plus que jamais une priorité ! Après cette année scolaire incomplète, un réaménagement et un allègement des programmes sont indispensables ainsi que des moyens nouveaux en postes pour alléger les effectifs et faire face aux inégalités qui se sont aggravées.
Cette expérience inédite nécessitera aussi de recueillir la parole des élèves, le rôle des CPE, PSYen et infirmiers sera déterminant. Des exigences à faire entendre au plus vite pour que le « monde d’après » n’oublie pas sa jeunesse.

Très bon 1er mai !

Gwénaël Le Paih, 30 avril 2020
Secrétaire général du SNES-FSU Bretagne

SNES-Breatgne spécial crise sanitaire
Pour une lecture optimale configurez votre navigateur pour ouvrir les PDF dans celui-ci