On peut s’attendre à un embouteillage massif pour la réservation de la salle multimédia ou des classes mobiles cet automne dans les collèges.
En effet, du 6 au 30 novembre 2017, l’ensemble des élèves de Sixième doit passer une évaluation standardisée des acquis en français et en mathématiques. Cette évaluation est numérique, en ligne, avec correction automatique.
Chaque établissement choisit les dates de passation. Les équipes pédagogiques récupèreront rapidement les résultats de leurs élèves, un positionnement sur des compétences larges, et pourront le faire suivre aux familles.
Les élèves doivent donc pouvoir accéder à une salle informatique équipée en réseau pour deux séances de 50 minutes, une en mathématiques, l’autre en français. Ces séances peuvent être déconnectées l’une de l’autre. Dans chaque discipline, après une première série d’exercices, l’élève est orienté vers une seconde série en fonction de ses résultats à la première. Le ministère indique que les exercices ont été conçus par des professeurs et des chercheurs et ne seront pas consultables ni avant ni après la passation pour éviter toute forme d’entrainement...
Dans l’établissement : des outils seraient donnés aux équipes en vue d’une exploitation didactique. Toutefois, l’absence de visibilité des items de l’évaluation ne permettra pas d’en faire l’outil d’aide pédagogique annoncé.
L’ensemble des données collectées par l’administration est anonymée : les résultats de l’élève sont affectés à l’établissement sans trace de son identité. L’école de provenance de l’élève n’est pas connue. Au printemps devraient parvenir aux établissements des statistiques par bassin.
Le ministère affirme que les données récupérées pour la classe de Sixième ne seront pas traitées en vue d’établir un classement des collèges. Mais il prévoit de les rapprocher dans les années qui viennent des résultats au DNB, de façon à calculer des indicateurs de valeurs ajoutée qui seraient rendu publics comme ils le sont pour les lycées.
La constitution d’indicateurs de valeur ajoutée des collèges doit se faire avec la plus grande prudence. Pour le SNES-FSU, ces indicateurs devraient être connus des équipes mais pas du grand public afin de ne pas renforcer la concurrence entre collèges.
Le ministère a annoncé un suivi de cette première passation et l’établissement d’un bilan par un comité dont le SNES-FSU sera partie prenante.