Alors que les enseignant.es, du CP à la terminale sont confronté.es à une rentrée compliquée par le contexte sanitaire et la période de confinement qui a creusé les écarts entre les élèves, le ministère impose encore une fois des évaluations nationales hors sol, déconnectées des réalités du terrain.

Nous, enseignant.es, conscient.es de l’impact du confinement et des enjeux particuliers de cette rentrée aurions besoin qu’on nous fasse confiance. Nous sommes des professionnels de la pédagogie et de l’évaluation, nous savons comment prendre en charge les élèves, repérer leurs difficultés et y remédier.
Pour mener à bien tout ce travail, encore plus colossal que les années passées, il aurait fallu procéder à des allégements de programmes, recruter d’avantage de professeurs pour réduire les effectifs, renforcer les équipes pluri-professionnelles pour mieux accompagner les élèves.

Au lieu de cela, dans un souci de communication et pour tenter de camoufler l’indigence de son action, le ministre brandit ces évaluations comme un outil de remédiation : il s’agit en réalité de constituer des bases de données visant toujours plus à comparer les établissements et à alimenter la concurrence scolaire.

Les personnels n’attendent pas qu’on les contraigne et qu’on leur impose des pratiques, elles/ils attendent de pouvoir exercer leur mission dans les meilleures conditions possibles en choisissant leurs outils et leurs pratiques dans l’intérêt de leurs élèves.

Signez et faites signer la pétition des organisations syndicales et de la FCPE : https://la-petition.fr/les-evaluations-ne-doivent-pas-avoir-lieu.