Mi-février un collectif de lycéen.ne.s et d’étudiant.e.s publiait une tribune dans Le Monde, « Chers professeurs, pourquoi ne faites-vous pas grève pour le climat ? » qui regrettait le décalage entre la mobilisation massive des enseignants contre la réforme des retraites et leur faible engagement dans le mouvement pour la défense de la planète. Certains signataires soulignent même les interventions dissuasives de professeurs à leurs élèves, et la relative indifférence face aux manifestations des vendredis initiées par Greta Thunberg.

Cette observation est à la fois fausse, dans la mesure où les enquêtes d’opinion montrent que les enseignants sont un des groupes sociologiques les plus concernés et engagés dans le mouvement écologiste, et exacte car de fait, les appels aux vendredis de ’’grève pour le climat’’ ont été peu relayés et encouragés par les professeurs des lycées et des universités, certains déconseillant de ’’sécher’’ ainsi les cours. Peut-être il y a aussi chez les adultes une forme de scepticisme à l’encontre des actions d’adolescents jugés naïfs ou immatures.
Ceux-ci répliquent que si les enseignants sont à même de se mobiliser massivement pour la sauvegarde du système de retraites, ils doivent le faire tout autant pour la sauvegarde de la planète ! La crise sanitaire actuelle démontre en tout cas que tout est lié, économie, social, système de santé, environnement et recherche scientifique (G. Thunberg appuie constamment son discours sur la parole scientifique).

Lorsque la crise sera passée, il est évident que nous tou .te.s, et notre organisation syndicale devront revoir notre réflexion et nos combats dans ce sens et peser impérativement pour des changements radicaux dans la gestion de notre société et la marche de notre économie.