8 juin 2023

Actualité académique

Formation continue : compte-rendu du CACCCFC du 1er juin 2023

Groupe de travail concernant les Conseillères et conseillers en formation continue (CFC)

Ce jeudi 1er juin se tenait une Commission Académique Consultative Compétente relative à l’égard des Conseillers en Formation Continue (CACCCFC), pilotée par le Délégué Régional Académique à la Formation Professionnelle Initiale et Continue, Adil Mahmoudi (DRAFPIC).

Les organisations syndicales ont lu une déclaration intersyndicale au nom de la FSU, du SGEN-CFDT, de l’UNSA et de la CGT.

M. Mahmoudi a commencé par faire le point sur la situation des CFC dans le réseau des GRETA bretons. 49 postes sont actuellement pourvus (dont 4 faisant fonction, une personne comme directeur opérationnel et deux CFC en année probatoire. Parmi ces deux personnes, l’une continuera à la rentrée prochaine.

La FSU s’interroge sur l’attractivité et rappelle que pour les nouveaux CFC, beaucoup de questions viennent à l’esprit des collègues sur la pérennité de leur mission.

Les collègues CFC sont contractuels pour 31 d’entre eux, dont 15 en CDI. 21 agents non-titulaires sont en catégorie 1. 18 sont titulaires (7 certifiés, 5 PLP, 1 agrégé, 1 PEPS, 1 professeur des école et 1 adjoint d’enseignement). 7 agents ont demandé un temps partiel pour la rentrée prochaine, pour une réduction totale de 1,2 ETP en cumulé. Aucun temps partiel n’a été refusé. Pour la rentrée prochaine, un poste sera créé pour l’accompagnement des GRETA à la digitalisation grâce à l’économie d’ETP.

Les CFC sont répartis dans chaque GRETA (12 au GRETA Est Bretagne, 11 au Greta de Bretagne Occidentale, 9 au GRETA de Bretagne Sud et 6 au GRETA des Côtes d’Armor).

La DRAPIC a demandé à deux CFC de regarder de façon externe le besoin global en formation interne des GRETA (gestion du PAFOC).

Procédure de recrutement

La procédure de recrutement des CFC s’est déroulée en 3 phases :

*- une réunion d’information collective via Webinaire ou présentiel le 1er mars (64 personnes au total)
*- 27 dossiers de candidatures ont été déposés pour 2023-2024 (contre 36 l’an passé et 33 l’année précédente)
*- 13 convocations ont été adressées pour des entretiens (dont 1 désistement) devant une commission de 5 personnes (DRAPIC, un chef d’établissement, un universitaire et deux CFC). L’an passé, 20 candidatures avaient été vues en entretien.

L’an passé, de nombreuses candidatures émanaient du 1er degré, ce qui peut s’expliquer par une réflexion de changement de carrière à la suite de la période de Covid. Ce n’est plus le cas cette année. Les fluctuations peuvent dépendre de la conjoncture pour certains métiers qui subissent des réformes majeures, ce qui s’est déjà observé par le passé.

Concernant les candidatures, l’âge des candidats était en majorité au-delà de 40 ans (23 des 27 candidatures).

10 candidats ont été retenus, dont trois situations venant d’autres académies et soumises à autorisation pour le changement d’académie. Le DRAFPIC est optimiste quant au pourvoi des postes pour l’académie.

Plan de professionnalisation des CFC

Les CFC en année probatoire reçoivent un accompagnement individualisé : positionnement initial, parcours de formation avec des modules spécifiques et tutorat en activité.

Pour les formations internes (PAFOC) : 48 CFC ont suivi au moins une demi-journée de formation, soient au total 1368 heures de formation (hors formations pour l’année probatoire). La moyenne est de 4 jours de formation par CFC. Un total de 11 formations ont été dédiées aux CFC autour du développement des compétences managériales et de bien-être au travail (19 jours de formation). 10 CFC ont participé aux journées professionnelles de l’ANACFOC.
Le taux de présence dans les formations a été de 82 % et le taux de satisfaction de 81 %.

Bilan financier des GRETA

Cédric Aubry, DAFPIC adjoint en charge de la FTLV a ensuite présenté le bilan financier des GRETA.

Le chiffre d’affaire global des GRETA bretons en 2022 est en hausse de 5,8 % par rapport à l’année précédente, à 27 735 531 €, dont 53 % de fonds publics (-6 points par rapport à 2021). 3 % des fonds proviennent de financements individuels. Pour les financements publics venant des collectivités locales, les 2/3 viennent du programme Qualif’emploi. L’activité de formation continue, environ 19 millions d’euros, est néanmoins en léger repli par rapport à 2021, quasiment au niveau de 2019 (et seulement +1,5 millions d’€ en 10 ans).

La FSU a rappelé la complexité de la charge pour les collègues CFC, avec une forte hausse de la sollicitation face à la démultiplication des types de formation (explosion de la formation initiale) et des appels d’offres.
Elle rappelle également la forte hausse de l’activité et du chiffre d’affaire ces 5 dernières années. Ce, avec un nombre de postes de CFC équivalent !

Cédric Aubry a aussi précisé qu’un tiers du chiffre d’affaire provenait certes de la formation initiale (apprentissage), mais que cela ne représentait que 10 % des stagiaires du GRETA. Le DAFPIC a ensuite indiqué qu’il ne voulait pas minimiser l’impact de la hausse d’activité liée à l’apprentissage pour les CFC, mais que la palette des situations était très variable selon chaque CFC (volume du portefeuille lié à la formation initiale, gestion à l’interne par les établissements ou non, etc.).

Questions diverses

Un échange a d’abord eu lieu sur la question des permanences des CFC durant les congés scolaires. Le DAFPIC a expliqué que la mise en place des congés n’a pas posé de problème jusqu’à présent mais que l’essentiel pour l’institution est de respecter les calendrier institutionnels actés dans les instances académiques, et d’assurer la continuité du service public hors périodes de congés imposés, avec la présence d’un cadre qui soit en mesure d’assurer un échange au nom du DAFPIC si le besoin arrive.

Le DAPFIC a ensuite répondu à la question concernant une réflexion nationale sur des nouvelles primes pour les CFC. M. Mahmoudi a expliqué que le passage de « Conseiller en Formation Continue » à un nouveau référentiel de « Conseiller en Formation Professionnelle » n’était à ce jour toujours pas acté dans un texte officiel. En ce sens, et à cause de l’actualité importante sur d’autres sujets (rémunérations Socle et Pacte), aucun groupe de travail national n’a été réuni par le ministère pour réfléchir à des primes liées à des missions potentielles. La FSU a rappelé qu’elle souhaite effectivement une réflexion et une harmonisation nationale, mais a indiqué que des groupes académiques ont néanmoins déjà été mis en place ailleurs qu’en Bretagne pour porter ce sujet.

Le DAFPIC a proposé qu’au séminaire d’automne, des réflexions autour de ce nouveau référentiel CFP soient portés avec plusieurs acteurs (CE, DO, ...) notamment sur l’évaluation des compétences, suivi d’une présentation au CCRAFCA. Il ne s’agit pas de recréer un référentiel local. La FSU a demandé à ce que des DDFPT soient aussi associés à la démarche, et que d’autres sujets seront aussi éventuellement à interroger (notamment réforme du LP, bureau des entreprises, apprentissage). Le DAFPIC l’envisage bien mais en prenant en compte la quantité globale de personnes sollicitées. La FSU suggère également que ce temps de travail élargi puisse permettre de croiser les évolutions du référentiel d’activité des CFC avec celles liées à l’installation du bureau des entreprises dans les lycées.

Sur les règles concernant le cumul d’activité pour les CFC, le DAFPIC a rappelé qu’une demande d’autorisation de cumul ne pouvait être fournie à un CFC pour une activité non effective, ce qui s’est produit sur l’un des GRETA cette année, où une demande a été faite en regard du bénéfice du GRETA et non d’une activité existante. Mais outre ce cas particulier, comme pour les autres titulaires, toute autorisation de cumul se fait au regard de la possibilité du personnel de continuer à assurer son activité principale avant tout, et en respect du cadre légal. La FSU a rappelé qu’elle était aussi inquiète de cette tentative de rémunération liée au bénéfice net du GRETA et qu’elle revendiquait une revalorisation inconditionnelle des personnels CFC.

La FSU avait aussi sollicité le rectorat sur l’avancement de la démarche Qualité de Vie au Travail pour les CFC. Le DAFPIC a indiqué que la personne qui assurait le suivi du dossier avait récemment changé mais que la démarche n’était pas arrêtée.

Concernant les moyens de CFC à la rentrée prochaine, le DAFPIC relaiera les demandes auprès de l’institution. Il a rappelé que les moyens CFC étaient pris sur les moyens enseignants, et que la Bretagne allait faire face à une baisse démographique importante dans les trois années à venir, ce qui engendrerait probablement une baisse globale des moyens dans l’académie. La FSU a rappelé que le portefeuille moyen des CFC avait doublé depuis une douzaine d’année et qu’il n’était pas entendable que la hausse constante de l’activité amène à une baisse des moyens humains pour la mettre en place.

La réunion a été levée après un peu plus de deux heures d’échanges.