COMMUNIQUE DE PRESSE
Un collègue sur 2 en collège et un sur 3 en lycée dans le réseau public en Bretagne se sont mis en grève aujourd’hui. Cette mobilisation, dans le contexte compliqué que nous connaissons, est significative et atteint par endroits des chiffres importants : 90 % au collège de Loudéac, 90 % au collège Mendès France de Morlaix, 75 % au collège Segalen de Chateaugiron, 70 % au lycée Colbert de Lorient…
Enseignants, Assistants d’éducation, AESH, CPE, Psychologues de l’Éducation nationale, infirmières, les cortèges étaient variés traduisant le ras le bol et la colère qui touchent aujourd’hui les personnels.
La mobilisation est particulièrement importante en collège, grand oublié des annonces de Jean-Michel Blanquer depuis des mois, notamment sur le plan sanitaire. De plus, la rentrée se prépare dans l’académie avec près de 1000 élèves en plus et 123 postes en moins face aux élèves dans les établissements alors même que le premier confinement a considérablement accentué les écarts scolaires et nécessiterait des moyens renforcés pour prendre en charge les difficultés des élèves.
Dans les collèges cette baisse, pour la 4è année consécutive, aura des conséquences pédagogiques importantes : hausse des effectifs de classes, très peu de possibilités de travail en petits groupes. Dans les lycées, les Dotations globales horaires (DGH) en baisse vont conduire à une diminution de l’offre de formation. Les conséquences sur les conditions de travail sont aussi au coeur des préoccupations : suppressions de postes et compléments de services nombreux, alourdissement de la charge de travail du fait des heures supplémentaires imposées en lieu et place de la nécessaire revalorisation des salaires.
Les surveillants des vies scolaires ont été très nombreux à faire grève pour dénoncer la précarité des missions des AED, pourtant essentielles au bon fonctionnement des établissements et le manque de personnel pour accompagner les élèves.
Le ministre doit enfin entendre les personnels qui se battent au quotidien pour maintenir le service public d’éducation, abandonner les réformes à marche forcée (orientation, lycée, bac) et les suppressions de postes. Il doit sortir de sa gestion chaotique de la crise sanitaire et reconnaître l’investissement des acteurs et actrices de l’éducation Nationale en revalorisant les métiers du second degré.
Dans l’immédiat, le SNES-FSU Bretagne appelle les collègues à rejeter les DGH dans les conseils d’administration et à faire connaître aux parents et à l’opinion publique les besoins réels des établissements.