18 décembre 2018

Actualité académique

Groupe de travail académique sur la carte des spécialités dans la réforme du lycée

Groupe de travail académique sur la carte des spécialités dans la réforme du (…)
  • Présents pour le rectorat : Le Sécrétaire Général, le Secrétaire Général Adjoint, la DIVE, le doyen des IPR
  • Présents pour les syndicats : SNES (C. Kervoelen, P. Leaustic, M. Mahéo, G. Le Paih), FO, SUD, CGT, SGEN, UNSA
Le projet de carte des spécialités, communiqué aux proviseurs le 14 décembre, sera définitivement arrêté à l’issue du CTA le 24/01/19 et du CAEN le 29/01/19 où il donnera lieu à un vote. La rectrice arrêtera ensuite la carte pour le public et le privé. En revanche, les combinaisons de spécialité feront juste l’objet d’un échange CE/rectorat qui doit se conclure pour le mois de mars : mais ce sont bien les établissements qui décideront selon les pertinences offertes en poursuite d’études et selon les moyens de la DGH. Le principe de réalité s’imposera donc « il faut des combinaisons opérationnelles au-delà du plaisir d’apprendre ». Le SG précise que la circulaire académique en date du 6/12 (mel aux syndiqués le 16/12) donne juste des « repères » organisationnels. Ce catalogue des dédoublements n’est pas injonctif car de toute évidence les marges horaires de la part libre (12h par division de seconde et 8h par division de cycle terminal) ne permettront pas de satisfaire toutes les disciplines. Le SG n’a pas commenté l’absence de recommandations pour les LVE et LVR dans cette circulaire…

Seuls 9 LGT de l’académie n’ont pas les 7 spé de base car ils n’avaient déjà pas toutes les filières et sont considérés comme spécialisés. Cela s’est fait à la demande des proviseurs. Hors NSI, seules trois demandes d’ouvertures de spécialité n’auraient pas été accordées dans le public. Le SG a détaillé à chaque fois les taux de présence des spé (voir le tableau). Mais sans connaître avec précision les implantations du privé face à celles du public, les moindres taux du privé sont à relativiser. On a perçu néanmoins chez le SG de la satisfaction d’avoir régulé voire jugulé les demandes du réseau privé. Des possibilités de convention seront autorisées par le rectorat dans les 2 réseaux pour qu’un second lycée non pivot inscrive ses élèves dans la spé du lycée voisin. Cette possibilité pourrait être utilisée abusivement par le réseau privé, le rectorat a déjà dû refuser une convention NSI Bruz/Redon... La proximité immédiate serait impérative (ex : convention NSI Chaptal / Rabelais St Brieuc). La convention cadrera l’organisation des emplois du temps et, selon les effectifs accueillis, une dotation spécifique en moyens du lycée dont les élèves seront accueillis ailleurs. L’ensemble se fera de gré à gré entre les 2 lycées, pas de contrôle académique sur la convention passée.

% des lyc qui ont :

Taux nationalTaux acad Taux acad public Taux acad privé
Les 7 spé de base 72 84 85 83
La spé LLCA 20 12,5 15,3 10
La spé arts 35 30,5 29 32,7
La spé NSI 45 45 51 38,5
La spé SI 33 32,4 37 27

Lecture : 85 % des lycées du public de l’académie ont obtenu les 7 spé de base (HGGSP, SES, HLP, LLCE , M, PC, SVT)

1/ LLCA : peu de demandes des pro car cette spé coûte autant que les autres pour moins d’élèves concernés. Le lycée l’Harteloire de Brest s’est ainsi « dévoué » (sic) pour la proposer, dans le réseau de St Malo aucun lycée ne la propose. La fusion Spé / option semble possible ce qui permettrait de gagner quelques élèves sensibles à l’option valorisée au bac (la seule pour un coef 3). Sur le réseau Vannes, seul le lycée de Guer l’obtient. Sur la commune de Vannes, c’est le privé qui ouvre !

2/ Arts : les IPR ont ouvert si les ressources humaines étaient présentes. Seul Chateaubriand Rennes a eu un refus pour cette raison. Pour le SG, l’écart public/privé est à relativiser car l’offre dans le public recouvre plusieurs disciplines artistiques, alors que c’est rarement le cas dans le privé.

3/ NSI : Là aussi les IPR ont donné un accord dès lors qu’un collègue déjà en ISN était volontaire pour s’engager dans la formation universitaire. Son format est désormais connu et calibré nationalement : 5 semaines pleines en présentiel (3 cette année, 2 sur l’année 2019-2020) + une formation (non quantifiée à ce jour) à distance ! Le SG souhaite éviter tout recours aux petites vacances et au mercredi pour ne décourager personne. A notre demande de temps dédié pour la formation, le SG a refusé tout principe de décharge de service (aucun moyen fléché ni dédié), seule la période des examens de fin d’année pourrait être dégagée pour les collègues. Le rectorat envisage d’associer les collègues qui pourraient assurer à partir de la rentrée 2020 la spé dans leur lycée actuellement non retenu pour la rentrée 2019. Si le Diplôme universitaire n’est pas validé par le collègue, la spé serait fermée en l’absence de collègues compétents. 1000 spés NSI au niveau national et 5 % pour Rennes (le poids relatif de l’académie au national) soit 50 spés réparties en 60/40 public/privé : 30 pour le public et 20 pour le privé. « Zone d’ombre » sur le secteur Bain Redon car aucune Spé NSI. Convention possible Chaptal→ Rabelais et J Cartier → Maupertuis St Malo. 13 refus signifiés pour toute l’académie dans le public mais bien plus dans le privé.

4/ Sciences de l’ingénieur : 1 refus dans le public, 3 dans le privé. A St Brieuc, refus à Freyssinet pour ne pas déstabiliser Chapal qui obtient la spé. Guer obtient la spé, seul lycée qui n’avait pas cet enseignement auparavant.

Carte cible !
Le SG a précisé que cette carte était la carte cible : susceptible d’évolution les prochaines rentrées, elle définit aussi les spés à assurer en terminale. Il mesure les risques de fermeture de spé non choisies en term mais n’en dit pas davantage sur les conséquences sur les services (Mesure de Carte Scolaire ? Complément de Service Donné ?) à la rentrée 2020. Les options maths expert et maths complémentaires seront très fréquentes d’après lui « et financées par la part libre ! » en supprimant des dédoublements ou d’autres groupes de spé bien entendu.

Sur les affections en spé en 1re :

  • Au sein de l’établissement : après avoir sondé les élèves, les CE devraient avoir pour février avec la DGH une structure à peu près calée en terme de groupes. Une spé moins fréquentée pourrait être fermée à cette étape, on imagine donc que les combinaisons seraient figées pour lasuite de l’année.
  • Dans un autre lycée : l’élève aura à construire son projet motivé sur lequel l’équipe de seconde se prononcera, comme le CE du lycée d’accueil. Ces avis sont collectés par les DSDEN qui affectent ! Affelnet est abandonnée au profit d’une procédure manuelle. Un parcours complexe et décourageant pour un certain nombre de jeunes qui renonceront sans attendre. Un élève dans un lycée où des spés rares seront présentes n’aura pas à faire ces démarches ! Par ailleurs, des spés rares seront vite remplies avec les montants de seconde : quelle capacité d’accueil pour les demandes extérieures ?
Carte des spécialités lycées publicsCarte des spécialités lycées privés

Sur les options :
Peu d’infos à ce stade mais le rectorat a encouragé l’ouverture de l’option tertiaire en seconde, sans être injonctif toutefois. Seule l’option arts est régulée par le rectorat pour assurer une continuité impérative de la 2de à la terminale et veiller à la présence sur place de collègue compétent pour assurer l’option.

Lycée technologique :
Les spécialités des filières techno ne se retrouvent pas dans les docs. C’est normal car ici seules les spés et options du lycée général sont pilotées par le rectorat. Les séries technologiques ne sont pas remises en cause et même si les horaires sont globalisés dans le tronc commun, aucune modification de la carte d’implantation n’est envisagée (à ce stade).

Conclusion
Nos craintes se confirment pour l’orientation des jeunes en seconde, précipitée car à formaliser dès janvier. Les lycéens devront se contenter de l’offre locale, sauf à s’engager dans un parcours du combattant ! Les PP et PsyEN seront là pour « guider » et accélérer le mouvement plus exactement. En 1re et term, les services seront à la merci de l’affluence dans les groupes, des collègues pourraient se retrouver sans élèves une fois les procédures de mutation enclenchées. Sans possibilité de choisir une Mesure de Carte Scolaire, quelle alternative ? Complément de Service Donné en AP ? Dans une autre discipline connexe ? Les programmes de certains nouveaux enseignements permettent de la co intervention, à chacun de trouver quoi enseigner !