L’école, un enjeu qui doit rester majeur
L’été qui vient de se dérouler, marqué comme jamais par les épisodes de canicule et de sécheresse, a remis, pour un temps, la réalité du changement climatique au centre des préoccupations. Dans l’agenda gouvernemental, après la guerre en Ukraine et ses conséquences, notamment en termes d’inflation et de pouvoir d’achat, les questions éducatives reculent encore d’un cran. Elles sont pourtant centrales car l’Éducation est un investissement pour l’avenir.
Préparation de rentrée chamboulée
Dans l’académie, la rentrée s’est préparée dans une situation de tension inédite. La modification des concours avec l’incertitude sur le statut des stagiaires et la pénurie d’enseignants dans certains secteurs ont conduit le Rectorat à organiser un recrutement de contractuels en juin, à inverser et à retarder le calendrier de la phase d’ajustement, amenant des TZR et contractuels à n’apprendre leurs affectations que fin juillet voire début août… avec des conséquences en chaîne sur la prépara- on de rentrée dans les établissements et une précarisaon grandissante de nos métiers.
Discussions dans les établissements : pour gagner du temps ou aboutir ?
Si le ministre Pap Ndiaye cherche à se distinguer, dans sa communication, de son prédécesseur en évitant les médias et en annonçant très en amont les protocoles sanitaires, il va avoir de la peine à tenir les engagements du candidat Macron sur la revalorisation des métiers enseignants. Après avoir adressé sa feuille de route aux enseignants le 27 juin, il s’est employé à tenter de renouer le dialogue. Mais, faute de ligne claire du côté du gouvernement et de véritables marges de manœuvres budgétaires, il peine à incarner le changement. Au point de ressortir de vieilles
recettes comme les « grands débats » dans les établissements, promis dès la rentrée…
Engagé
Le SNES-FSU portera la voix de la profession dans les consultations en cours, à tous les niveaux, mais cherchera également à construire les mobilisations indispensables pour imposer un vrai changement de politique éducative et obtenir une revalorisation inconditionnelle et « significative ».
Rennes, le 23/08
Frédérique Lalys et Matthieu Mahéo
Co-secrétaires académiques du SNES Bretagne