Et après le 20 janvier... dans le 29
Et après le 20 janvier... dans le 22
La réforme de l’Etat et son outil la L.O.L.F. organisent, sous couvert de modernisation, le désengagement de l’Etat dicté par le volonté libérale de réduire les dépense publiques et peu importe les conséquences. La casse est en marche : fermetures de bureaux de poste, de perceptions, de lits d’hôpitaux, réductions d’emplois etc... sont les traductions concrètes de nouvelles logiques de management (logique de résultats, de rentabilité etc...) importées du secteur privé et en complète contradiction avec les principes mêmes du service public. Des territoires entiers seront désertifiés si cette logique aboutit. Les manifestations nombreuses par exemple au Centre-Bretagne témoignent de l’attachement de la population à ses services publics.
Le budget 2005 de l’Education s’inscrit dans cette politique : suppressions de formations, suppressions de postes, mise sous pression des personnels par des contractualisations diverses et variées, mise sous tutelle des personnels par le conseil pédagogique, pouvoirs accrus des chefs d’établissements sur les carrières, augmentation du temps de travail par suppression des heures de décharges statutaires, par les 72 HSE imposables pour le remplacement......
Une telle politique qui vise à briser les solidarités entre les personnels, à individualiser à outrance les carrières, et à réduire la masse salariale est-elle de nature à améliorer encore l’Ecole ? La réponse est NON.
Pour faire progresser l’Ecole, nous avons besoin de davantage de travail collectif , de plus de formation initiale et continue, de plus de recherches....mais pas sur notre dos. Pour faire progresser l’Ecole, nous voulons aussi moins d’élèves par classe, plus de travaux en petits groupes. La réussite de nos élèves est à ce prix.
Du seul point de vue économique, les études montrent que pour couvrir les besoins en emplois il faudra d’ici 2010 porter le nombre de bacheliers à 70% d’une classe d’âge et le nombre de diplômés à bac +2 à 45%. L’effort doit donc porter au-delà des 15% de jeunes qui sortent de l’Ecole sans qualification. C’est possible !
Cela suppose que l’on investisse dans l’Ecole et que l’on arrête de nous rabattre les oreilles avec le coût excessif de l’Education.
Le projet de Loi d’orientation tourne le dos à ces exigences en organisant le tri social et une école à 2 vitesses. Pour répondre aux besoins en formation et en qualification, pour combattre les inégalités qui restent fortes et même s’aggravent selon les origines sociales, entre filles et garçons et au niveau territorial entre établissements, la société a besoin d’un service public d’éducation performant qui assure l’égalité de traitement des élèves sur l’ensemble du territoire. C’est là, faut-il le rappeler, un des principes majeurs des Services Publics : permettre à chacun, quelle que soit sa situation sociale et géographique, d’accéder à égalité à un service. Un collège de 200 élèves en zone rurale coûte plus cher qu’un collège de 700 élèves en ville.
Et alors ?
Pour atteindre ces objectifs il faut imposer une autre loi d’orientation et exiger des moyens à la hauteur des enjeux. Moyens pour assurer la réussite des élèves, moyens pour recruter des personnels qualifiés en nombre, pour les former...
Mais recruter des personnels qualifiés exige des métiers attractifs : conditions de travail et rémunérations satisfaisantes. La question salariale est donc doublement importante pour les agents en place qui ont perdu 5% de leur pouvoir d’achat depuis 2000 et pour attirer vers nos métiers de jeunes diplômés. De ce point de vue, les propositions salariales de Dutreil sont provocatrices.
Imposons l’ouverture de vraies négociations sur tous ces sujets !
Dans le second degré, la grève du 7 décembre avec 45% de grévistes, a eu un effet d’entraînement. A présent, toutes les fédérations de l’Education appellent à une nouvelle journée de grève nationale et unitaire le 20 janvier . Il faut qu’elle soit massive !
Cette journée s’inscrit dans la semaine d’action lancée par les syndicats de la fonction publique avec un temps fort tous ensemble le 20.
Le 20 doit être l’occasion de débattre des suites.
Au niveau éducation ayons tous en tête que le calendrier ministériel s’accélère : le 8 février commission des affaires sociales de l’assemblée préparant le débat sur la Loi Fillon les 15, 16 et 17 février.
Retraites : parents de 3 enfants
encore un recul des droits voté en catimini pendant ces vacances au sénat dans une loi modifiant la loi de finances. lire le communqué de presse de la FSU